Finalement, la mode n'a pas fini de me surprendre. Au moment où je
pensais que Paris tournait un peu (beaucoup) sur elle-même, que la mode
avait décidé de se conforter dans un style informe et triste,
sur-intellectualisé qu'on nous a vendu pendants plusieurs saisons, les
défilés m'ont surprise. Retour à l'essentiel. Des vêtements portables et
désirables. Parce que l'expérimentation, c'est très très chouette mais
avoir envie de se glisser dans une robe parce qu'elle nous rendrait
jolie et qu'elle semble confortable (c'est-à-dire qu'on peut y caser ses hanches et ses seins),
c'est pas mal non plus. Avec la vogue de la mode transgenre, on avait
presque oublié ce qu'était une robe (j'ai pas dit une housse ou un sac
poubelle, ça, y en avait des tombereaux) et pour beaucoup, une coupe. Le premier degré est de retour et je le trouve rafraîchissant :
traitez-moi de fashionista à la mie de pain si vous voulez, je ne me
vexerai pas.

Reine du genre, Ulyana Sergeenko a tout de même réussi à me surprendre en présentant sa collection dans un jardin. Des modèles très inspirés de tenues d'époque, comme toujours mais ça fonctionne. Ses dames en noir ou en crème, chapeautées façon Greta Garbo, semblent sortir d'un film hollywoodien. Et ça donne quand même sacrément envie de les copier!
Un show bien différent s'est tenu à l'Opéra Bastille. Stéphane Rolland y fêtait les 10 ans de sa maison de couture. Les mannequins ont défilé sur la scène ronde, au son du piano à queue. Gracieuses et sculpturales à la fois, 100 % Stéphane Rolland. Une patte qu'on reconnaît immédiatement.
La suite du débrief dans la semaine!
Photos : Ulyana Sergeenko
Le défilé de Stéphane Rolland est très beau. J'aime beaucoup le piano comme musique de fond.
RépondreSupprimerOui, c'est très raffiné.
SupprimerJe me souviens quand Ulyana Sergeenko s'est lancée dans la mode il y a quelques années. C’était la révolution "Celine-intello-rasoir-Phoebe Philo"(pardon, mais trop de beige tue le beige) et j'avais trouvé cette nouvelle créatrice rafraîchissante avec son glamour hollywoodien qui tourne franchement le dos à l'épure et au minimalisme.
RépondreSupprimerJe suis toujours intéressée par les longueurs de jupes et de robe qu'elle propose (le long et le mi-mollet souvent) qui ne sont pas si fréquentes en dehors de ses créations. Et du dernier défilé, j'ai un gros coup de cœur pour les sacs! :)
J'aime beaucoup son style. C'est vrai qu'elle maîtrise à la perfection les longueurs. Et un peu de beige, c'est sympa, mais on en a mangé jusqu'à plus soif pendant des années!
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