Le cas de la mode islamique


Face à l'arrivée du burkini chez M&S, Pierre Bergé, Agnès b. et Castelbajac ont failli en avaler leurs aiguilles, comme le souligne le magazine Marianne : 
"Les créateurs de mode n'ont rien à faire sur le terrain de la mode islamique. Je suis scandalisé. Moi qui a été près de 40 ans au côté de Yves Saint Laurent, j'ai toujours cru qu'un créateur de mode était là pour embellir les femmes, pour leur donner la liberté, pas pour être le complice de cette dictature qui impose cette chose abominable qui fait qu'on cache les femmes, qu'on leur fait vivre une vie dissimulée", a tonné ce mercredi sur Europe 1 Pierre Bergé. 

"Dans la vie, il faut se ranger du côté de la liberté. Il faut au contraire apprendre aux femmes à se dévêtir, à se révolter, a ajouté le président de la fondation Bergé/Saint Laurent. On n'est pas dans un pays qui a inventé les droits de l'Homme pour faire ces choses-là. C'est absolument inadmissible. Ce n'est pas tolérable", a-t-il souligné. Pour lui, "ces créateurs qui participent à l'asservissement de la femme, devraient se poser des questions (...) D'une certaine manière, ils sont complices, tout cela pour faire du fric. Les convictions doivent passer avant l'argent". 
"On ne doit pas banaliser un vêtement qui, quoi qu'on en pense, n'est pas anodin pour l'image de la femme", a abondé la créatrice Agnès b. dans Le Parisien"La mode est laïque et universelle, porteuse de liberté et d'espoir. (...) Parler de mode et de religion me paraît discriminant", a également réagi auprès de l'AFP Jean-Charles de Castelbajac." 

La collection de voiles et tuniques de D&G avait déjà fait couler pas d'encre, mais l'arrivée du burkini en France crée un séisme. Je comprends que ça traumatise, c'est quand même ce qu'on a fait de plus laid en matière de fringues depuis la naissance de la Croc's. 

Il nous offre en prime une belle cacophonie entre politiques, stylistes, associations, marques incriminées et responsables religieux, les uns traitant les autres de paranoïaques fascistes et d'islamophobes rampants, les autres hurlant à l'assassinat de la femme libérée et à l'exploitation de la femme soumise. Tout ceci mis à part, qu'est-ce qu’il reste si on observe les faits ? Pas mal de méconnaissances et quelques questions.
  1. Côté fabricant : Dans industrie de la mode, il y a industrie. On est loin de la philanthropie. 80 ou 90 % des entreprises n'ont aucun état d'âme à faire travailler des enfants, enfermer des femmes enceintes ou faire patauger leurs ouvriers dans les vapeurs de colle ou les bains de teinture au chrome. Alors de là à leur demander de réfléchir au signe politique que peut lancer un vêtement... même pas en rêve. Surtout avec un marché mondial de 320 milliards à se partager.
  2. Les marques nient-elles moins le corps féminin lorsqu'elles exigent des mannequins une maigreur qui annihile de facto tous ses attributs : seins, cuisses et fesses ?
  3. Côté stylistePour beaucoup de modeux, la religion est un truc exotique et marrant, une énorme source d'inspiration grâce à ses codes, ses symboles, ses oeuvres d'art. On ne compte plus les manteaux inspirés de vêtements yiddish, les collections intégrant des mantilles, des croix, des images de la Vierge ou de Bouddha. Je parie que beaucoup de stylistes voient, sans aucune malice, ces nouvelles collections comme un challenge, avec de nouvelles formes à travailler.
  4. Côté politique : La mode modeste se développe depuis 5 ou 10 ans. C'est loin d'être une nouveauté. Dans une société mondialisée où la Brésilienne peut commander ses chaussures en Italie et la Française ses crèmes de beauté en Corée, pas besoin d'avoir fait HEC pour se douter que les marchés sont devenus poreux.
  5. Des membres du gouvernement peuvent-ils exiger des sociétés d'émettre un choix social via leurs produits ?
  6. Côté religieux : Personne ne hurle à l'indécence quand des modèles défilent à poil et quand certains s'en offusquent, on les traite de coincés du postérieur. Ca froisse tout autant une partie de la populace.
  7. Transformer un signe de modestie en objet de mode est assez étrange. Comme les grandes bourgeoises qui portaient des mantilles... mais en dentelle de Calais. Il est où, le signe de modestie ? Parce que désolé, mais se couvrir les cheveux est un signe de soumission et de respect envers Dieu, et ce, dans toutes les religions (Je m'émet aucun jugement, je pose juste des faits).

La mode est-elle encore un acte politique ? Manifestement, oui, pour ceux qui la voient ou qui la portent. Pas pour la jeune génération qui la fabrique. Pierre Bergé, Agnès b. et Castelbajac ont vu les mantilles s'envoler, les jupes raccourcir. Ils y ont contribué. Ils se souviennent du scandale des premières femmes en pantalon au bureau, avec une cigarette dans la rue, en bikini sur la plage. Ils ont, à leur époque, fait hurler les foules avec leurs drôles de vêtements, taxés de laids et de scandaleux. Ils appartiennent à une génération qui s'est battue pour la libération des femmes et la disparition des rigueurs sociales. Notre génération de stylistes et de marketeux ne voit pas la mode comme un acte politique. Elle a grandi dans une société libre, ça lui semble une évidence, et tant pis ou tant mieux si cette liberté est celle de s'enfermer, semble-t-elle penser. Elevés dans une société laïque, ils n'envisagent pas une seconde qu'une société puisse être régie par des codes religieux ou qu'ils puissent, par la création d'un vêtement, y porter la main, ce serait comme imaginer que le Père Noël ou la Petite souris siège à l'Assemblée Nationale.

Doit-on vraiment choisir entre le selfie les seins à l'air (pour être féministe) et la baignade les cheveux au sec (pour être pudique) ? Personnellement, je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre.

Mais la meilleure des réponses vient de Samar, du blog Une Libanaise à Paris. Un énorme merci à elle.

Source photos : Facebook D&G

stelda

28 commentaires:

  1. Tu t'es attaqué à un sujet vraiment délicat et tu t'en tires très bien. Ce serait sans doute très difficile pour moi d'exprimer un avis sur un sujet comme celui-ci, tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux : liberté, absence de liberté, argent, méconnaissance...
    Je n'avais pas entendu parler de la mode modeste, merci de me donner des billes pour épater la galerie dans les dîners mondains !
    Maeve

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    1. J'ai un peu hésité, parce que le sujet, même s'il me semble essentiel pour la mode et son rôle, était très politisé. Et puis j'ai pensé qu'avec mes lectrices, ça serait forcément intéressant et respectueux, donc je me suis jetée à l'eau. Ce sujet rappelle, encore une fois, à quel point le vêtement est un fait social.

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    2. Tu as bien fait d'en parler et tous les commentaires sont intéressants et en effet respectueux. On a les lecteurs qu'on mérite, ma chère Stelda. ��
      Bises

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  2. moi j'ai un avis très tranché: je trouve juste scandaleux que ces créateurs se plient, pour ne pas renoncer aux thunes des marchés de ces pays-là, aux diktats religieux. D'autant que ces mêmes pays sont capables d'envoyer en taule une femme qui se baladerait chez eux en mini jupe. En plus, c'est contribuer à nourrir l'absence de liberté vestimentaire. D'autant plus scandaleux que justement la prise de liberté des femmes s'est souvent manifestée (et à commencé) chez nous PAR des détails (qui n'en étaient pas) modesques: cheveux courts dans les années 20, tailleurs pantalons YSL, liberté d'esprit de Mlle Chanel... Bref, c'est à mes yeux faire une offense posthume à ces créateurs et femmes...

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    1. C'est exactement ce que pensent Bergé, JCDC et consort. Et je partage leur avis.

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  3. Je le trouve très bien cet article. Car hurler au scandale c'est aussi faire preuve d'ethnocentrisme. La beauté de la mode c'est de laisser la possibilité à tout le monde s'exprimer malgré les contraintes liées à notre physique ou notre religion.

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    1. Merci pour ton commentaire, Agathe. En effet, cette controverse nous amène à des réflexions philosophiques : où s'arrête la liberté , Jusqu'où je peux limiter celle de l'autre ?

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  4. Certes. Industrie. Je comprends bien le sens de ce texte très bien écrit, qui permet encore une fois de réfléchir posément.
    Pour ma part, je me dis que si l'on peut parfois se faire la remarque amusée de certaines réalisations côtoyant ce qui nous semble proche du ridicule et oublier cela la seconde suivante en prenant son café, je t'avoue qu'en ce cas, je ne peux m'empêcher d'avoir des sentiments de colère et d'exaspération monter en moi. Je ne vais pas détailler ici l'ensemble des arguments que l'on peut objecter à cette proposition qui est tout, à mes yeux, sauf banale, ce serait une redite. Mais j'estime que oui, tout à fait, on a le droit de rejeter ce qui nous semble être une prison de plus pour la femme. Tout comme on peut, en effet par ailleurs, critiquer d'autres mauvais traitements imposés aux femmes, comme la maigreur des modèles, par exemple.
    L'un des aspects de la mode que j'aime, c'est tout ce qui peut permettre un coup de pouce, un accompagnement aux changements (positifs) de société : coupe de cheveux, pantalons, longueur fluctuante des habits... etc.
    Il me semble que l'on peut être encore grand patron et souhaiter faire prospérer financièrement son groupe, sans mettre à la poubelle quelques idéaux. Encore une fois, j'ai conscience que nous sommes dans l'industrie. Mais une industrie de la haute couture aujourd'hui, qui décide de se couper à ce point de certaines grandes valeurs de liberté, coupe également la branche sur laquelle son délicat postérieur est assis. Si l'on reste froid et cynique, on peut également se dire que lorsqu'une entreprise cherche à garder l'ensemble de ses clients, le bad buzz n'est pas un excellent point. Je n'ai pas l'impression que la tendance actuelle est à l'applaudissement. Du moins, je l'espère.
    Pour ma part, j'ai mal à l'âme. J'ai de la peine. Je ne crois pas qu'il s'agisse d’ethnocentrisme. Je pense que cette discussion se place sur un autre terrain.
    Bonne fin de semaine à tous !

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    1. J'ai mal au coeur aussi et comme toi, ça n'a rien à voir avec de l'ethnocentrisme (d'autant que suis ethno diversifiée^^). Tu as parfaitement raison de rappeler que c'est scier la branche de la mode. Je pense souvent au cas du sultan qui ne voulait pas supprimer le voile, pour respecter les coutumes religieuses mais a imposé le voile de couleur, car il voulait que les femmes aient au moins ce choix-là... En France, on a la position inverse et c'est triste.
      Très bon week-end à toi, Nathalie!

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  5. Très intéressant comme article. On en parle beaucoup en ce moment, surtout coté féministe avec la liberté (de se découvrir, et non pas de se couvrir...). Pour moi, les femmes restent libres de se vêtir comme elles veulent. Donc si elles peuvent trouver quelque chose dans les collections coutures, pourquoi pas. Maintenant, du moment que les marques ne se mettent pas à fabriquer des nikabs... ça me va !

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    1. Ma mère disait : "on met le doigt dans l'engrenage, et c'est le bras qui y passe". Je crains qu'elle n'ait raison. On trouvait très facilement des foulards jusqu'ici. Faire des collections dans les boutiques est une pure démarche marketing.

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    2. ta mère = Elisabeth Badinter :-)

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  6. J'ai découvert le sujet hier mais je ne me suis pas encore intéressée. J'aime beaucoup ton analyse très juste.

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    1. Je trouvais triste de voir le débat, encore une fois, fermé si vite.

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  7. Je bondis en lisant que la mode donne une liberté aux femmes! Si cela a été vrai un temps, aujourd’hui, la mode me semble empêtrée dans une idée unique de la beauté - très jeune, blanche et mince, mince, mince. L'hypersexualisation n'est pas symbole de liberté, c'est une objectification. On impose des diktats terribles aux femmes en permanence, les créateurs entravent les corps dans des formes impossibles, exigent des mannequins de n'être que des cintres pour des vêtements qui ne sont pas pensés pour un corps, dénudent toujours plus, et on appelle cela de la liberté?
    Je n'approuve pas spécialement le burkini, mais je croirais à la mode libératrice de nouveau le jour où les créateurs pousseront jusqu'au bout leur logique et proposeront une vision réellement globale...
    D'un point de vue personnel, je suis de plus en plus sensible à cette pression exercée sur les femmes pour être sexy et mince - et l'incompréhension totale autour de moi quand j'explique que je ne me sens pas à l'aise avec une jupe trop courte, pas parce que je suis complexée mais parce que je n'aime pas me sentir imposer cette longueur, ou que je préfère me vêtir de formes amples, et peu importe si cela ne m'amincis pas, parce que je me sens bien plus femme quand je ne suis pas engoncée dans mes vêtements.
    La mode "modeste" est un sujet qui m'intrigue... Je n'aime pas l'idée qu'un choix vestimentaire est imposé pour une raison religieuse, et je suis à 1000% en faveur de la liberté de choisir, mais les propositions faites par le milieu de la mode sont, elles, bien trop restreintes, et je trouve intéressant d'élargir la palette des choix.

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    1. Ca... je te comprends à 100 % et j'en parlais il y a quelques jours avec des collègues. La pression est de pire en pire! Des orteils aux sourcils, tout doit être teint, modelé, coupé, lifté, valorisé, sculpté, décoré ... C'est épuisant. Ca me donne envie de devenir hippie!!

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  8. Merci pour cet article qui a le mérite de remettre les choses en place.
    J'ajouterais qu'il est hypocrite de dire (ou au mieux naïf de penser) qu'on est libre de s'habiller comme on veut en France. Une connaissance me relatait le mois dernier que, dans le cadre d'un échange d'élèves de lycée, on avait fermement fait comprendre aux petites anglaises que non elles ne pourraient pas venir en mini jupe ou en short comme il est courant en Angleterre... Alors ceux qui, au nom de la liberté, poussent des cris d'orfraie à l'évocation de la mode "modeste" feraient bien de balayer devant leur porte.

    PS : c'est la première fois que je commente ici mais je vous lis depuis plusieurs années maintenant. Et j'aime beaucoup (et de plus en plus) votre approche, la discussion équilibrée des choses.

    Lysandre

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    1. Chère Lysandre, ce premier commentaire me touche beaucoup. Comme je le disais plus haut, c'est parce que j'ai la chance d'avoir des lecteurs qui ont de l'auto-dérision, qui aiment les débats et qui sont respectueux qu'on peut aborder ici des thèmes de façon un peu différente :).
      Non, on ne s'habille pas comme on veut en France, en effet. Lutin n°1, qui a 17 ans, n'ose plus porter de jupe après s'être fait interpeler plusieurs fois dans la rue. Je trouve ça triste...

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  9. Votre article est très juste et relativise beaucoup de choses. Néanmoins, personnellement, cette ruée vers (l'or...!) la mode islamiste, nous met très mal à l'aise.
    PS Pour revenir vers des choses plus futiles, nous préférons de loin la deuxième tenue...

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    1. Elisabeth Badinter vient elle aussi de s'exprimer sur le sujet et appelle au boycott de ces marques.
      J'adore la deuxième tenue, même si la tunique de la première est magnifique ;)

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  10. Merci pour ces éléments de réflexion sur un sujet si sensible, à propos duquel il est si difficile de rester objectif.

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    1. Chacun peut avoir son opinion mais il me semblait important de donner des éléments de réflexion pour en discuter ;)

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  11. Merci Stelda de s'emparer du sujet. Pour ma part, je m'interroge qu'on reproche à des marques d'aller chercher de nouveaux marchés. Dans ma ville, il y a plein de boutiques de prêt-à-porter islamique (abaya, tuniques et jupes longues) et je n'ai jamais entendu personne s'en offusquer. Qu'est-ce que cela change qu'une femme achète ses vêtements chez H&M ou dans ces boutiques ?

    D'autre part... je ne les trouve pas, moi, ces collections tant décriées, sur les eshops français de H&M et Uniqlo ! La collection Uniqlo x Hana Tajima n'est disponible qu'à Singapour, en Malaisie, en Thaïlande et en Indonésie. Quand à H&M, nulle trace d'abaya ou de hijab sur leur eshop... En fait, tout ce que H&M a fait, c'est montrer une mannequin musulmane voilée dans leur campagne "Close the Loop" de promotion du recyclage. En voilà une affaire montée en épingle !

    Finalement, je partage la position de la blogueuse Crêpe Georgette: "Défendre les choix vestimentaires des femmes, quels qu’ils soient, pour défendre toutes les femmes" http://www.crepegeorgette.com/2016/03/30/defendre-femmes/ Son texte est bien écrit (et on sent que la question de la mode et des vêtements l'intéresse !)

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    1. Personne n'en a parlé mais Mango vend, en ligne, depuis des années, des robes "modestes" :)
      Je pense que ce qui dérange, c'est justement que ces marques s'emparent de ces nouveaux marchés sans réfléchir à ce qu'elles véhiculent. Le débat sur le voile en tant que signe extérieur religieux est ouvert en France depuis plus de 20 ans, il n'a jamais été tranché. C'est pour ça que ça coince. Ces collections relancent le débat (même si ce n'est pas de façon très intelligente).

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  12. en même temps, je trouve le 1er visuel aussi beau que le dernier... tous deux de D&G non?
    en fait, ce qui me gêne surtout, c'est si le résultat est objectivement moche; s'il gâche (cache) la femme au lieu de la mettre en valeur...
    Transformons le 1er visuel en mettant un tissu opaque noir en bas (à la place de ce joli macramé) et des baskets (combo désormais courant dans les rues avec le foulard ou plus), et ça devient déjà tout autre chose, bcp plus connoté religieusement...Et, objectivement, très moche et annihilant pour la femme.

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    1. C'est pour ça qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans cette histoire...

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  13. Quelle plume pour ce bel article.
    Moi non plus je ne suis pas pour cette mode tout comme je ne suis pas pour faire défiler des mannequins affamés sans forme ou sans vêtements (c'est au choix).

    Je pense que là, on est pile dans le marketing et la recherche d'argent de la part de ses fabricants.

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    1. Merci beaucoup, Valérie. Oui, je le crois aussi. Tout comme valoriser des silhouettes hâves et décharnées est pur égoïsme et inconscience de la part de certains couturiers.

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