Où je vous présente Kiss me Intense

Comme promis, suite et fin de ma quête de parfum. Après avoir reposé La Fille de Berlin, je suis rentrée chez moi. J'ai repensé à l'Eau de Soleil de Patricia de Nicolaï qui m'avait tellement plu et je me suis dit que je ne trouverai jamais mieux. J'ai foncé sur Au Parfum et à l'aveugle, en me fiant à leurs critiques, j'ai acheté New York et Kiss Me Tender. Le premier parce qu'il était masculin-féminin et qu'Au Parfum lui donnait 5 étoiles, le second parce que Jeanne Doré évoquait des odeurs de trousse à maquillage vintage, de talc de bébé et de dragée, sur un fond crémeux. Je savais que l'esprit un peu strict de la créatrice lui éviterait l'abus de sucre et que ce ne serait pas un parfum barbe à papa. Ca sentait le parfum parfait.

Donc, je commande, en croisant un peu très fort les doigts : c'était quitte ou double et je me traitais de folle perdue. Le colis est arrivé mercredi. J'ai commencé par sentir New York. Horreur, enfer, à qui vais-je pouvoir le donner ? New York, ce n'était pas moi. Pas du tout, du tout, du tout! (mais je reparlerai peut-être de ce parfum car il y a beaucoup à dire).



J'ouvre Kiss me Tender en flippant un peu et là, le bonheur. Le voilà, mon parfum "douillet"! Il correspond à 90 % à la  planche d'inspiration que je m'étais faite il y a des mois : une odeur de gâteau, de poudre, un fond douillet, un je-ne-sais-quoi d'un peu vieillot, à travers lequel on sent l'envie de courir et de sourire. Ouais, ouais, je voulais tout ça dans un parfum et je l'ai trouvé. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer. 

Je ne sais pas comment fonctionne ce parfum, je sais juste qu'une petite note glacée (l'anis, sans doute) rééquilibre toutes les odeurs sucrées. C'est l'harmonie que je cherchais entre une odeur un peu désuète et une très moderne. Je le sens bien parti pour m'accompagner quelques mois.

Danse de la joie dans la salle de bain. Je cours à mon ordi pour rédiger mon article "J'ai trouvé mon parfum, tagada tssouin, tsouin!", je mets mes petites photos, cherche mes liens qui vont bien... et là, le bug. La page de Nicolaï affiche un message très désagréable :


Heu, non. C'est pas possible. Je l'ai commandé il y a 3 jours! Me dites pas qu'il est arrêté! A 23h, j'envoie un mail désespéré à la Maison Nicolaï, qui me répond très gentiment le lendemain matin à la première heure : il existe désormais en version Intense, c'est-à-dire plus concentré, pour une meilleure tenue. Ouf! Et pour me rassurer (je pense que c'était le message le plus hystérique qu'ils aient reçu en 25 ans d'existence), ils m'envoyaient un flacon de la nouvelle version. Merci, merci, c'est hyper gentil. Mais attention, je vous préviens, si l'anis a disparu, si ma vanille crémeuse s'est transformée en cappuccino ou quoi que ce soit d'autre, je ne m'en remettrai pas.

Le deuxième colis est arrivé. Kiss me Intense est toujours Kiss me. On plonge dans un flot de dragées, on sent l'air ensoleillé et le ciel bleu, on imagine des rires d'enfants, on voit un voile de mariée qui s'envole, un vieux médaillon de famille qui brille, au bout d'une chaîne en or. On aperçoit un poudrier ouvert sur la table du salon, une montagne de financiers sous une cloche de verre. Tout est là. Ouf. Merci, Madame de Nicolaï.

On a souvent fait le reproche aux parfums Nicolaï d'être un poil trop léger. Pas de problèmes avec Kiss me Intense qui s'installe sur la peau jusqu'au soir. Par contre, faut avoir la main légère : il est vraiment intense.

Notes de tête : fleur d'oranger, jasmin, yang-ylang, note anisée
Notes de coeur : héliotrope, clou de girofle, note dragée
Notes de fond : vanille, amande amère, notes boisées, notes musquées

Du coup, grâce à mon coup de foudre pour Kiss me Tender, je suis très fière d'annoncer en avant-première mondiale la naissance de Kiss me Intense.


P. S : En feuilletant quelques vieux Polyvores, j'ai remarqué que ce parfum s'harmonise avec mes tenues. Je le vois très bien avec ma petite jupe noire, mon pull rose, mes escarpins poudrés, mes vernis, mes sacs en cuir patiné.



stelda

14 commentaires:

  1. mais tout ça a l'air bien inspirant! (au sens propre!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime les parfums Nicolaï parce qu'ils sont complexes. On sent plein de choses, d'odeurs différentes et parfois opposées.

      Supprimer
  2. Réponses
    1. Merci Christine :). C'était hyper gentil de la part de la Maison Nicolaï de m'envoyer un flacon.

      Supprimer
  3. Oh mais ta description donne envie de déguster ce parfum... enfin, surtout, de le tester !
    Voilà un billet-parfum fort intéressant ! Je note, je note.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après, on aime ou pas. Mais c'est un parfum qui raconte des histoires quand on lui laisse le temps de s'exprimer :). Un parfum pour les gens pas pressés...

      Supprimer
  4. Si tu aimes les parfums hors circuit traditionnel, connais tu le site NOSE ?
    Je n'ai pas encore commandé chez eux, mais tu peux faire un test où ils te conseillent et surtout ils vendent des échantillons.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'ai hésité à leur commander des échantillons. L'Eau d'Empire me tente beaucoup.

      Supprimer
  5. Ahh zut, encore, une fois, je n'ai pas eu ton article sur mon feeder...
    Marrant car je viens juste de vivre une expérience cuisante avec un parfum, enfin une eau de toilette, dont j'attendais beaucoup. Vetiver de Carven.
    Petite fille, j'en avais eu un échantillon (20ml à l'époque) dans un vrai flacon en verre, miniature du vrai) que j'avais adoré, fais duré tant que j'ai pu. C'est une eau de toilette masculine crée en 1957, le premier vetiver. Las, la fabrication s'est arrêté avec la chute de la maison Carven. Recrée en 1996 (je crois), je me méfiais un peu de ce nouveau jus... mais j'ai craqué il y a une semaine. Commander via Amazon, pas senti mais faisait confiance. A l'ouverture...une HORREUR pure et simple. 9a ne sentait pas fort non, ça puait l'alcool pur et une odeur indéfinissable, certainement pas celle d'un parfum, même mauvais ! Voilà, je renvoie le truc et suis super déçue. Si quelqu'un a le Vetiver quelque part (le vrai en plus, l'original de 195, je suis preneuse. Je suis au contraire de toi, j'ai horreur des parfums poudrés, trop doux, trop lourds, préférant parfois les eaux masculines ou les jus affirmés. Mais en fait, je n'en porte pas tant que ça, surtout parce que je ne me retrouve pas dans les parfums crées depuis une bonne vingtaine d'années.
    Bravo à toi pour avoir trouver ton sillage du moment.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ca arrive de plus en plus souvent et c'est tellement triste! Une lectrice a retrouvé son Courrèges réédité et elle était ravie car la formule était toujours la même.
      J'aime beaucoup les parfums "verts" mais plus pour l'été.

      Supprimer
  6. Il a l'air top celui-ci, j'adore tes impressions, ta description, je le sens un peu on dirait. Longue vie à l'intensité de Kiss me !

    RépondreSupprimer
  7. Je découvre ce site, c'est un billet (deux) super intéressant ... et tentant aussi d'ailleurs !

    RépondreSupprimer
  8. Très attrayant cet article! Ca donne vraiment envie d'essayer ton parfum!

    RépondreSupprimer

Des difficultés pour laisser un commentaire ? Passez sous Safari ou Firefox