L'ethico washing : démêler le vrai du faux

crédit : Kouglof, Atelier de création graphique


A force d'entendre parler de durable, on a un peu peur qu'il ne le soit plus tant que ça. C'est vrai que le durable, l'équitable, l'achat responsable et le made in France, on en bouffe. Tous les jours, partout. Autant dire que c'est devenu mainstream presque lassant. Et la mode étant par essence éphémère, peut-on croire en une mode durable ?
Ce sujet me tiens à coeur et je souhaitais partager mes petites astuces. Cet article est donc paru sur le site de L'Express (qui a plus de visibilité que moi) qui l'a publié en tant que contribution. Mais ici, pour vous, il y a un bonus, héhé : une petite info sur H&M.
L'idée de cet article est parti d'un commentaire très pertinent  laissé par Alexia :

Bonjour ! Je suis allée voir le site eccocentric et ça a l'air chouette mais j'ai une question (à laquelle tu n'as peut-être pas la réponse) Ils parlent de mode "éthique" et de cosmétiques écologiques, mais qu'est-ce que ça veut dire éthique ? Beaucoup de marques et de site mettent en avant leur coton bio et c'est bel et bon, mais ne donnent pas de précisions sur les conditions de production, l'éthique du travail etc.
Moi je veux bien acheter du coton bio, mais s'il a été produit en maintenant dans des conditions de quasi escalavage, insalubres, dangereuses d'autres êtres humains, pour la bonne conscience on repassera…
(D'où une autre question, est-il possible d'échapper à ce système-là ? Il ya quelques alternatives mais c'est bien compliqué…)


C'est vrai, c'est tellement facile de dire qu'on produit "respectueusement" que beaucoup s'en servent comme arguments de vente. Chacun a un onglet "nos valeurs", "notre charte", "notre philosophie". Genre un site de pulls tendances affirme faire travailler un atelier artisanal. Une de leurs salariées m'a expliqué avoir surveillé la fabrication... dans une usine chinoise. Pour l'artisanal on repassera. Pour la charte, aussi. J'aurai bien aimé citer des noms mais je vais m'abstenir : un tribunal vient de nier le droit au secret des sources à un blogueur.  


Les marques, loin d'être abruties, ont bien compris que ça faisait un peu tiquer les gens. Envoyé Spécial, Cash investigation et Les Inrocks ou La Croix qui montrent régulièrement des gamins de 12 ans pataugeant dans le chrome ou cousant debout ont réveillés beaucoup de consommateurs. Les interdictions du mercure ou du plomb dans nos rouges à lèvres aussi.

Du coup, ces benêts de Français veulent du bio et de l'équitable. Comme le consommateur est roi (sauf chez Abercrombie), les marques ont senti le vent du boulet et le silence des machines à carte bleue. Alors, vite, vite, une petite toilette morale. Une toilette de chat, bien souvent, quand on creuse un peu. 
Là encore, bien des noms me viennent à l'esprit. 

Ce toilettage éthique, c'est ce qu'on appelle le green washing quand il concerne le bio et l'écologie. La technique est la même pour les actions sociales. C'est l'ethico washing

Comment démêler le vrai du faux ? Il y a des indices.

- D'abord, la cohérence du discours. Certains produits sont intrinsèquement polluants ou dangereux. Manipuler des teintures toxiques reste malsain pour les salariés, que ce soit en France ou à l'étranger. Mais c'est vrai qu'en France, la sécu soignera leur cancer.
Beaucoup de marques réellement éthiques font confiance à leurs clients pour apprécier la différence. Ils ne bourrent pas le crâne, ils les laissent faire fonctionner le bouche à oreille tout seuls. C'est plus long (bien que les réseaux sociaux aient amélioré la chose) mais plus durable. On retrouve ici la cohérence. La marque de chaussures Veja, par exemple, ne fait pas de pub. Et avec le budget marketing économisé, Veja peut acheter son caoutchouc plus cher et mieux payer les planteurs et les ouvriers. Et les modèles sont vendus le même prix que des baskets "conventionnelles".

- L'histoire de la marque. Certaines ont un comportement méprisant depuis leur naissance, c'est dans leur ADN. Même lavée à grandes eaux, la carcasse est malsaine. Là aussi, j'ai bien des noms en tête. Il suffit de se dire que si la société ne respecte pas ses cadres ou ses clients, il y a des chances qu'elles respecte encore moins ses ouvriers.
D'autres, au contraire, sont respectueuses à l'extrême de leurs partenaires, qu'ils soient distributeurs, clients ou journalistes. Je l'ai constaté avec Logona ou AnneMarie Börlind, par exemple. Ca, ça rassure. Ca prouve qu'ils ne sont pas là pour se faire du fric à n'importe quel prix.

- Les actualités économiques donnent aussi des indices. On n'a malheureusement pas toutes le temps de lire La Tribune ou Les Echos mais c'est dommage : ces journaux regorgent d'infos. On sait qui vend, qui installe une usine dans un pays accueillant... Dernier exemple d'ethico washing :



(J'avais une bande son mais je me bats encore avec le tuto de podcasts!) 

Je n'ai pas fait pas fait Math' sup' mais la coïncidence me semble trop heureuse pour être le fruit du hasard. J'augmente les prix sous un prétexte inattaquable et parallèlement, je diminue le prix de ma main-d'oeuvre en la faisant glisser d'un pays A où j'augmenterai les salaires mais ne laisserait que 10 ou 20 % de ma production à un pays B où les salaires sont un tiers moins cher (et où personne n'ira voir). Financièrement, le coût "éthique" doit être nul voire bénéficiaire. Et en prime, j'amadoue mes clients.

- La précision des informations données sur le site ou les lieux de vente. Comme dans la chanson, les paroles n'engagent à rien. Une marque qui n'a rien à cacher donne des détails : noms des villes et villages de fabrication, produits utilisés... La créatrice de Mutti, par exemple, m'a donné l'adresse de son sous-traitant français. Idem pour Harcusbey et Merci Chéri. Dans le cas d'une marque fabricant en France, elle invite aussi à visiter l'usine, comme Maurice Manufacture ou La Contrie.  Bien sûr, ça peut n'être qu'une vitrine mais on ne va pas être parano non plus, sinon on va se tricoter nos fringues avec la laine de moutons qu'on élève soi-même (bonne chance aux Parisiennes dans leurs 32 mètres carrés).

- Le label. Plusieurs labels bio incluent dans leur démarche le respect des fournisseurs et des ouvriers. Heureusement, parce que l'un sans l'autre ne signifie pas grand chose. Les Pieds dans la toile a fait un tableau complet, visible ici.

- Le référencement par des blogs sérieux. Certaines blogueuses mettent souvent de petites marques dont elles connaissent personnellement le fondateur ou les dirrigeants. C'est le cas d'Accro de la mode, par exemple. Quand elle conseille une marque artisanale, on peut s'y fier. 
De même en cosméto, Lilly Day a plein de bonnes adresses. Et je vous conseille Forever Green, un webzine qui regorge de bonnes adresses, d'autres sites de références sont présentés ici.

- Le feeling. Je fonctionne beaucoup à ça. 

Pour terminer, je dirai que le monde est petit et que tout finit par se savoir. 


Dédicace à Alexia qui m'a inspirée

stelda

19 commentaires:

  1. c'est vrai que, moi qui me mets aux produits naturels en ce moment, j'ai eu peur de me faire avoir par un discours tentant. et merci pour ces infos, on n'est vraiment pas assez éclairés là-dessus !

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    1. C'est très difficile au début et puis on apprend à reconnaître la poudre aux yeux de l'engagement sincère. Pour les cosmétiques, si tu veux être vérifier les compos, je te conseille le site "la vérité sur les cosmétiques".

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  2. Merci pour la fin! Je ne m'attendais pas à être citée!
    Quel marécage la fabrication! Il y a aussi JEM, le joaillier "éthique". Là, s'attaquer à l'or, dans des pays gangrénés par la violence, je tire mon chapeau. Mais est-ce totalement vrai? On ne peut pas vérifier. C'est comme le bio que l'on mange. Comment être sûr que la marque derrière n'est pas malhonnête? Il y a bien des contrôles mais il y a tellement de producteurs bio qu'on ne peut pas contrôler tout le monde.... Très joli ton visuel.
    Ah! J'oubliais! On peut citer Massaro. Bottier sur mesure qui paie bien ses employés. Mon fils y bosse. Mais bon, tout le monde n'a pas les moyens de faire ses chaussures sur mesure. Je crains fort que si on devait vraiment s'habiller éthique, la société serait vêtue comme au XVII ème. Seuls les gens fortunés seraient habillés, les autres, en haillons.

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    1. J'ai découvert JEM il y a un an sur le salon Première Classe. J'ai adoré leurs modèles. Je pense qu'on peut faire de l'or éthique (notamment en utilisant de l'or recyclé) mais c'est vrai que c'est compliqué d'aller vérifier soi-même l'extraction :). J'aurais tendance à les croire, parce qu'ils ne sont pas puants dans leur marketing :).
      Mon visuel vient de l'Atelier Kouglof, un atelier de graphistes très talentueux. Je les conseilles les yeux fermés (l'un des associés est mon cousin). Ils ont fait de très belles plaquettes pour Cartier. Je suis vraiment fan de leur travail. Je vais rajouter leur nom en crédit : honte à moi, j'ai oublié!
      J'ai trouvé une couturière près de chez moi : à tester! Ce serait une façon de s'habiller en sachant au moins que notre argent arrive directement dans sa poche et ne paye pas le cachet de Rihanna, un local gigantesque sur les champs et une armée de stylistes sous-payés :(. Elle m'a dit qu'elle prenait entre 25 et 50 euros pour la confection d'une jupe, selon le travail. Ce serait un luxe équitable raisonnable.

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  3. Ce nouveau post utile et sensé tombe à pic ! J'avais récemment commencé à chercher, sans succès, des "annuaires" de marques fiables, alors merci pour ces pistes de réflexion pour mieux (et moins ?) consommer, en encourageant ceux qui vont dans la bonne direction, dès qu'on le peut.

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    1. PS : En regardant autour de soi, on peut essayer de faire appel aux artisans, aux petites boutiques, et pas que aux chaînes et marques connues... Idem pour la nourriture, essayer de privilégier les circuits courts... Et en cette période de Noël et de chasse aux cadeaux, ça peut être l'occasion de faire des découvertes !

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    2. Merci Estelle, je suis ravie que cet article tombe à point. Les marques que j'ai référencées dans la page "Penderie" et "E-shops" sont honnêtes mais certaines changent parfois leur mode de fabrication (souvent, c'est à la suite de leur rachat par un plus gros groupe qui exige plus de rentabilité). J'essaie de maintenir la liste à jour mais ce n'est pas facile.
      Noël est une bonne occasion de privilégier les artisans et les circuits courts. on achètera un peu moins mais mieux ;-)

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  4. Je comprends ce discours et j'y suis très sensible. Ensuite, je regarde les consommateurs, ils veulent du français pas cher ! C'est difficile à trouver.
    Il y a un gros décalage entre nos envies, notre pouvoir d’achat.

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    1. C'est vrai qu'on a tout de même tendance à privilégier le prix. Mais c'est aussi parce que certaines marques, au prétexte qu'elles fabriquent en France ou en Angleterre, en Italie, en Inde de façon "durable" se gavent autant que H&M. Du coup, la mode responsable passe pour un joujou de bobo privilégiés alors qu'elle devrait être la norme.

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  5. Merci pour cet article (et pour la dédicace :) ! Ça donne à réfléchir… Et je vais explorer ces liens.

    Au final, je crois qu'il n'y a pas de consommation éthique possible dans un système capitaliste. A partir du moment où l'on possède quoi que ce soit qu'on ait pas fait de A à Z de nos blanches mains, on contribue au système qui lui se nourrit de l'oppression d'autres êtres humains.

    Alors on peut essayer de faire mieux, avec ces adresses, ces références, ces initiatives de consommation locales, organiques, artisanales etc. mais ça pose aussi, en fond, la question de la consommation, tout court.

    Ça fait 3 ans que je m'apprends à consommer moins (ça marche principalement parce que j'ai de toute façon pas un fort pouvoir d'achat). Ça demande de questionner et de désapprendre, mais ça fonctionne. Pour l'année qui vient (c'est la saison des bonnes résolutions en plus, ça tombe bien !) je veux consommer beaucoup moins et mieux. C'est à dire éthique, autant que faire se peut. Et là, la question du pouvoir d'achat se pose à nouveau. Comme le dit Christine dans les commentaires, de l'éthique dont les prix concurrencent avec H&M, c'est pas possible.

    Un autre problème qui se pose. J'ai un projet qui s'appelle OuBroPo. Je brode des phrases sur du coton, puis je les couds sur des vêtements. J'aimerais bien pouvoir le faire sur des sweatshirts comme ceux de Maison Standards par exemple, ou American Apparel (éthique sur certains points, pas sur d'autres), mais je sais que personne ne les achèterait. Donc je vais chez H&M (…), achète un sweatshirt à 9,95€, auquel s'ajoute le prix de ma broderie, et c'est déjà une petite somme pour un cadeau de noël… Je suis donc en plein paradoxe, un paradoxe qui, finalement, n'affecte que ma conscience, contrairement à d'autres personnes qui le subissent de plein fouet.

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    1. Tu n'es pas obligé d'aller chez h&M. A Troyes, il y a encore de petits fabricants de tee-shirts. Ils vendent parfois en petites quantités. Tu peux essayer de contacter Chantecler, par exemple et leur demander s'ils te cèderaient des fins de stocks ou fabriqueraient de petites séries. Et le t-shirt sorti d'usine made in France est à peu près dans les 10 euros. Il y a aussi Moulin Neuf, en Dordogne et Mahieux, à Lille :).

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    2. Par contre, si tu cherches des sweats, je ne connais pas les prix. mais je pense qu'ils te les donneront sans problème :)

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    3. Je sais que cet article date d'il y a plus de 4 mois, cependant, si Alexa passe par ici, la marque américaine Alternative Apparel est une version "éthique" d'American Apparel, et j'ai vu pas mal de leurs modèles customisés et vendus par des vendeurs sur la plateforme Etsy, voir utilisés par des créateurs ayant une démarche éthique. Peut-être une piste à explorer ?

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  6. Comme dit ALEXIA si justement, nous vivons en plein paradoxe, nous voulons acheter moins cher et pourtant, nous connaissons les conditions et les conséquences. L'information est passé par là, nous ne pouvons plus dire nous le savions pas ! Alors achetons moins et mieux ? Mais donner la priorité aux produits français enlève le travail aux pauvres dans les pays pauvres. Peut-êre aller jusqu'au boycott des produits sans traçabilité éthique !

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    1. Ce qui est grave, c'est qu'il y aurait d'autre travail possible au Bangladesh, en Inde en Chine ou en Ethiopie. Et au lieu de les soutenir dans un vrai développement de leurs richesses et de leurs compétences, on les utilise come esclaves. Comme s'il n'y avait que 2 alternatives : les faire travailler pour rien ou ne pas les faire travailler. On peut aussi envisager la 3° voie : un travail enrichissant ;-).
      L'Ethiopie, par exemple, était l'un des premiers producteurs de coton. Mais c'est plus facile d'y installer des usines que d'inciter les paysans à cultiver leurs terres dans de bonnes conditions et payer dignement les tailleurs, les bijoutiers et les brodeurs éthiopiens en leur faisant fabriquer de belles pièces.

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  7. Parfois, sans chercher forcément (ce qui est très bien, évidemment, qu'il n'y ait pas de méprise sur ce que j'écrit) à faire dans "l'éthique" au loin, pourquoi ne pas simplement essayer aussi de solliciter les artisans qui existent encore prêt de chez soi : menuisier, tisseur, potier, bijoutier, joaillier, relieur... et j'en passe. Certes plus cher mais bon, plus durable, personnalisé et proche de chez soi. Bon ok souvent aussi ce ne sont pas des trucs tendance lancés par des petits jeunes concernés et à la mode mais bon, eux aussi ils existent. Perso, et crotte pour la tendance, j'achète des vêtements chez Armor Lux (bon ok ils font aussi à l'étranger) mais souvent chez des tisseurs, tailleurs français pas connus car connotés "mémés" (comprendre utilisant de la soie, de la laine, alpaga, mohair...) comme des soyeux du Forez, Bernard Solfin, dans le Nord pour mes dessous chauds pour la moto (si vous allez visiter le site, vous allez partir en courant !!), ... Alors ce n'est pas Veja ni Faguo mi autre connus des happy few, ils existent à toute petite échelle depuis des années. Idem, mon futon est fabriqué en France, c'est cher mais je sais ce que je veux. Les fabricants ne sont pas connus non plus sinon par le bouche à oreille. Ils n'ont pas de leader charismatique jeune et aventureux qui a son article dans les magazines.. Ce que je veux exprimer c'est que, d'abord, il faut aussi se libérer de nos réflexes de consommateurs de ce style et regarder autour de soi, tout près, enfin si l'on peut bien sur.

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  8. Eve, je te bénis! Grâce à toi, j'ai trouvé mon châle/plaid en cachemire sur le site de Bernard :). Merci!! J'ai bien rigolé devant leur site mais je n'ai pas fui. Dans le même genre (toujours entreprise familiale, un peu vieillotte), il y a Mahieux et les tricots Duger. Et là, les prix sont vraiment raisonnable.
    Je n'ai pas parlé de ces marques là parce que chez elles, les modeuses ne risquent pas de se faire avoir par l'ethical washing :). Mais elles sont référencées dans ma page Penderie.
    Quant aux artisans, 100 % d'accord avec toi! Mais eux ne seront jamais annonceurs, alors on n'en parle pas dans les magazines... Heureusement, le bouche à oreille fonctionne bien :).

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    1. ahhhhh !! Heureuse d'avoir été utile et te d'avoir fait découvrir cette "perle" qu'est Bernard Solfin. Non non il n'y a pas que les mamies qui l'apprécient. Perso, ça reste limité pour moi, car il ne font pas de 36. Ouf, j'échappe aux pire ! Je plaisante mais, comme je l'indiquais, pour ce qui est des dessous chauds, naturels, durables, il n'y pas mieux, même les trucs de Uniqlo ne sont pas aussi bien, en tout les cas, pour la moto, moi j'ai fait mon choix. Et leurs caleçons en laine et/ou soie font aussi merveille sous un collant. Et pour l'anecdote, j'ai un superbe caban en cachemire (oui oui) creme de chez Armor Lux : celui-là, je ne le lâche pas.

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