Bangladesh, la mode à quel prix ?

Il y a un an, un incendie y ravageait un atelier, causant 110 morts.
Le 24 avril, c'est un immeuble qui s'effondrait : près de 500 morts. (màj le 12/05 : il y aurait plus de 1100 morts)
En France, un silence pudique entoure les marques donneuses d'ordre et on n'a vu aucune remise en cause du secteur du textile contrairement au Canada qui initie un mea culpa.

Des travailleurs du textile bangladais protestent dans la rue.  Photo :  AFP/STR

Au Bangladesh, l'ouvrier est payé environ 30 € par mois. Il travaille 60 h/semaine. Et produit donc pour 20 à 30 000 € de fringues (selon bien sûr si c'est Bash, Zadig & Voltaire, Tex ou C&A).



Même si toutes les usines étrangères ne présentent pas ces conditions de travail, il y en a encore beaucoup trop et aucun audit extérieur. Le boycott pur n'est pas une solution car les usines fermeraient et les travailleurs seraient sur le carreau. 
Comme l'a souligné Arrêt sur Images, aucun magazine féminin ne s'inquiète des conditions de travail des ouvriers. A lire ici, le flash actu chez Grazia. Rien lu ailleurs. Depuis 10 ans, les seules dénonciations de l'exploitation des ouvriers du textile dans le monde sont réalisées par Capital, Enquête Spéciale, Cash investigation, etc. Des magazines généralistes mais jamais par la presse féminine, pourtant première prescriptrice d'achat pour ce secteur.

Outre les clients, c'est à ces magazines de faire pression sur les marques pour qu'elles respectent les ouvriers. Défendre l'égalité de salaires, la disparition du plafond de verre, le congé parental, les ouvertures de crèche, toussa, toussa, c'est bien gentil mais ça ne concerne que les Françaises ? Les autres femmes peuvent crever la bouche ouverte pour "qu'on se fasse plaisir" ? 
En tant que femme, puis-je accepter que ma robe soit fabriquée par une femme qui a peut-être fait une fausse-couche à sa table de travail ? En tant que mère, comment continuer à offrir à mon lutin n° 1, 15 ans, un tee-shirt fabriqué par une fille de son âge ? Comment me vanter de ma nouvelle jupe quand je vois que les femmes qui l'ont cousues sont enfermées derrière des grilles cadenassées (et ne peuvent donc pas fuir en cas d'incendie!)?

J'ai une boule dans la gorge en regardant le contenu de mon placard.

EDIT : Une autre version de cet article a été publiée sur L'Express Styles

PS : et en tant que blogueuse, peut-être pouvons-nous également interpeler les marques ? En particulier celles avec qui on a des partenariats... Oui, ça demande un effort et on risque peut-être de perdre une fringue gratos ou un billet sponso. Mais a-t-on a envie de continuer à cautionner ce système d'esclavage moderne ?
Si vous avez des idées d'actions, je suis preneuse!

stelda

42 commentaires:

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    1. Ca ne peut pas continuer comme ça! Il faut qu'on trouve le moyen d'agir.

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  2. j'ai tendance à acheter chez des créateurs qui font leurs vêtements eux-mêmes quand je le peux, mais ça ne change rien au problème. tu as bien raison de le dire, c'est aux magasines d'essayer de faire bouger les choses, malheureusement c'est un peu tabou, tu es même la première blogueuse à en parler je crois !

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    1. Disons que les magazines ont une force de frappe très importante et ils devraient l'utiliser pour sensibiliser les acheteurs car beaucoup ignorent encore les conditions de travail.
      Comme toi, j'essaye d'acheter chez des petites marques, du made in UE et France ou de seconde main (pour les enfants en particulier car le made in France pour les petits est quasi inaccessible avec un budget normal). Ce n'est pas facile à Tours, très peu de marques sont représentées mais tant pis, j'achète 3 fois moins qu'il y a 2 ans!
      Mais je pense que les blogueuses pourraient faire bouger les choses. Elles défendent les taureaux : les femmes indiennes ou mexicaines valent bien autant, non ? Pardon mais je suis un peu en colère...

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  3. Je suis tout à fait d'accord, les magazines féminins n'en parlent pas, ou trop peu (je me souviens tout de même de quelques articles relatifs à ce sujet dans le Elle, notamment le dernier dont je me rappelle sur la fabrication des jeans, et ça fait peur !).
    En tant que consommatrice, j'essaie de faire attention à la provenance de mes achats, mais le cycle de création est assez compliqué, et je ne suis même pas sûre que l'on puisse avoir un produit dont l'un des composants n'a pas été fabriqué ou crée dans ces pays en voie de développement.

    Je pense que les magazines ont leur rôle à jouer pour faire bouger les mentalités, car il faut bien l'avouer, si Zara, H&M & consort marche si bien, c'est parce que les prix sont bas. Il y a donc une sorte d'éducation à faire pour que les mentalités évoluent. D'un autre côté, quand on voit des marques comme Zadig, Ba&sh, Maje et Cie, et la marge que certaines se font pour une qualité très discutable, on se pose des questions sur l'éthique de ces marques. Là aussi, c'est au consommateur de dire "non", et à la presse de dénoncer ces pratiques. Mais avec la publicité, on en arrive un peu au serpent qui se mord la queue. Peu de chances que les magazines féminins dénoncent quoique ce soit...

    Bref, je vais m'arrêter là, mais c'est un sujet vraiment intéressant. merci Stelda ;)

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    1. Merci à toi, Lilly. C'est vrai, le circuit est très obscur et c'est décourageant pour les clientes averties qui veulent faire attention et soutenir les marques équitables.
      J'adore le style Z&V, The Kooples, Maje, etc. C'est tout à fait mon style mais je boycotte à 100% pour le coup : qualité pourrie, marge à 6 ou 10, dictature de la taille 0... Zut. Ca me choque encore plus que H&M (qui a d'ailleurs travaillé à l'augmentation des salaires dans plusieurs pays).
      Ca m'a vraiment choquée que ce drame ne fasse pas plus réagir les féministes, car ce sont généralement les femmes et les enfants qui sont exploités dans ces usines.

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  4. Entièrement d'accord avec toi et bravo de soulever le problème ici, des idées d'actions ? La seule chose que je verrais, mais pas facile, serait, bon ok une réaction de masse sur la blogo mais j'y crois moyen et puis tant que les magazines ne s'en mêlent pas... mais peut être faire comme 100pour100soie, essayer d'acheter à des créateurs qui soient fabriquent eux mêmes soit dans un esprit de commerce équitable, faut zapper d'emblée Zara H&m and co et après bien se renseigner en dehors de l'artisan du coin.... moi aussi je suis preneuse d'idée... bises

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    1. Ecoute, on peut tenter. Si chacune fait un article et le poste, ça peut réveiller un peu les consciences. Les relais contre la tauromachie et le machisme dans les jeux vidéos ont bien fonctionné ;-). Je pense qu'on a une petite influence. Et ça poussera peut-être les féminins à en parler, qui sait ?
      Bises, Valentina!

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  5. Goût amer, oui. L'exploitation aujourd'hui se fait d'un continent sur l'autre, et plus d'une classe sociale sur l'autre comme c'était le cas en Europe avant les grandes luttes pour améliorer la situation ouvrière

    (j'ai lu un bouquin sur le textile dans le nord au XIXème, whaoua ! A l'époque, une des luttes, c'était que les patrons acceptent qu'on arrête les machines s'il y avait un problème à réparer... parce que les accidents sinon étaient fréquents, les ouvriers ou ouvrières qui montaient sur la machine pour la réparer se faisaient décapiter ou couper une main par les lanières...)

    Et pour les moyens d'action, effectivement, si les blogueuses mode (influentes) s'en mêlent, ça peut faire boule de neige, attirer l'attention des media et donc des marques...
    Je pense que les marques ne réagiront que sous la pression, de l'opinion et des consommatrices.

    Un sujet pour l'Express Style, peut-être ?

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    1. Les grands esprits se rencontrent, j'étais en train de m'y coller pour une contribution :).
      Je me rappelle avoir étudié la Révolution industrielle en France... comme tu dis, une main arrachée, c'était normal. Mais mon mari a bossé dans le pétrole et les mentalités sont exactement les mêmes! Un jour, un mec est mort dans un accident de travail, explosé. Les donneurs d'ordre voulaient que le boulot reprenne immédiatement. Y avait encore du sang partout. L'horreur. Tous les gars étaient traumatisés. Mais à plusieurs zéros la minute, voilà, voilà...

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  6. Merci de faire un article pour ces oubliés de la mode. Contente que l'article de Daniel Schneidermann ait eu de l'écho. Evidemment ce ne sont pas les marques elles-mêmes qui nous informeront...et puis les magasines peuvent-ils se passer de la manne publicitaire de ces marques ? Encore merci à toi!

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    1. Non, merci à toi, je me suis abonnée à Arrêt sur Images depuis un moment et je ne t'en remercierais jamais assez!

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    2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    3. à la réflexion je regrette totalement mes insinuations de mon commentaire précédent, j'étais en colère et c'était juste méchant. J'ai également eu un démenti du DailyElle ! Stelda, je vous laisse décider si vous voulez supprimer ce commentaire ou non.

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    4. Aucun problème Léa : les articles m'appartiennent mais les commentaires appartiennent aux lectrices et il nous arrive à toutes, un jour, d'écrire quelque chose qu'on regrette ;-)

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  7. Je ne sais que dire tellement l'idée de "participer" à tout ça me désole.

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    1. On ne peut pas changer le monde en un jour mais je crois que beaucoup d'entre nous ont pris conscience de toutes ces choses ces dix dernières années. Ca s'inscrit dans un long travail de rééducation : on est tellement habituées à consommer sans réfléchir... Il y a 2 ans que j'essaye de me "rééduquer" et c'est difficile. On a du mal à comprendre les filières, les marques délocalisent à toute vitesse et quittent un pays un peu clean pour un autre sans qu'on s'en rende compte... Je ne veux culpabiliser personne, vraiment, car je suis loin d'être irréprochable (suis pas sûre que mes tops Sud Express soient fabriqués trè éthiquement, par exemple. Ils étaient faits en Roumanie il y a quelques temps mais aujourd'hui ??). Il faudrait qu'on réussisse à obtenir une charte nationale ou internationale, avec des audits réalisés par des unions de consommateurs ou des ONG.

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  8. Les magazines, les blogs, ... Et chacun en tant que personne aussi.
    Les changements doivent se faire dans chaque maison, meme si tu as raison de dire que la prise de conscience dépend des médias aussi.
    Le problème avec l´empathie, c´est que ça ne marche pas souvent avec la distance géographique! Et qu´en tant que femme, on est plus touchées par les violences conjugales qui sévissent en France, que l´exploitation des femmes au Bangladesh. Il ne s´agit pas de hierarchiser les choses (ce serait dramatique!), mais d´etre touchée de la meme manière pour chaque etre humain sur cette Terre, où qu´il soit.
    Merci pour cet article qui me rappelle que j´ai encore tant d´efforts à faire en tant que citoyenne du monde.
    Et peut-etre en tant que blogueuse aussi...

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    1. J'ai appuyé sur les blogs et les magazines parce que beaucoup de gens ignorent totalement les conditions dans lesquels travaillent les sous-traitants des marques occidentales :-). Il ne s'agit pas bien sûr de jeter l'anathème sur les consommateurs mais de ne pas oublier où est l'essentiel.
      On ne peut pas pleurer sur la misère du monde dans chaque post, mais un petit rappel de temps en temps (comme ton très beau texte sur la rue) nous aide à grandir et à avancer. Il m'a secouée et m'a rappelé beaucoup de choses... Merci Peregrine!

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  9. moi qd je vois "made in Bangladesh" dans la fringue, et plus encore si c'est cher - faut reconnaître - ça a tendance à m'arrêter assez vite (remarque, je dis ça, mais je crois bien que ma chemise Levi's achetée récemment est fabriquée là-bas-
    Déjà, tiens, ça me donne une idée: il faudrait un législation pour la vente en ligne (c'est vrai, quoi, ds un magasin, tu retournes l'étiquette, et TU SAIS) qui indique OBLIGATOIREMENT et en ENORME EN LIGNE où est fabriqué le machin. Parce que sinon, tu fais comment pour l'ethique mondiale en ligne? ben tu fais pas. C'est la surprise à l'arrivée (ex ma chemise Levi's, j'aurais sur, vu le prix, j'aurais peut être pas commandé)
    Je pense qu'on rigolerait moins chez Zadig et Voltaire Online, tiens....

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    1. Tu m'étonnes!! C'est vrai qu'en ligne, c'est la fête :D

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  10. Depuis ce drame, je regarde d’où vient les produits de mes fournisseurs car je trouve ces conditions déplorables mais je ne suis pas certaine que le made in Italy soit beaucoup mieux. Mon fournisseur de T-shirt fait de plus en plus de Made in France et cela me plait.
    Même avec nos fournisseur, nous ne savons pas tout.
    Après, il y a le souci entre notre éthique et notre porte monnaie : l'ange et le diable se battent en permanence.

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    1. Je crois que pas mal de grossistes sont un peu échaudés par les délais de fabrication et de livraison, d'autant qu'avec l'augmentation du prix du pétrole, les porte-containers sont parfois de contraints de faire le tour de l'Afrique! Du coup, ils préfèrent revenir en Europe où les usines sont plus faciles à maîtriser et à visiter.
      Le jour où tous les détaillants auront la même démarche que toi, ce sera super!
      Et le budget joue pour celles qui achètent H&M ou Tex mais pas celles qui vont chez Z&V ou The Kooples ^^

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  11. Hello Stelda,
    C'est vrai qu'en tant que consommateur (surtout en ce moment) on recherche souvent d'abord la bonne affaire. J'achète assez peu de neuf, je préfère les friperies ou Emmaüs, mais comme tout le monde, il m'arrive de craquer pour des babioles à petit prix et pendant les soldes, c'est Noël !
    Il y a eu un reportage sur France Ô qui s'appelle "Les travailleurs de l'ombre" (Investigations) et qui explique comment l'industrie du cuir détruit la vie et l'environnement de milliers de gens au Bangladesh.
    En tant que citoyen, à moins de se tourner vers des marques clairement étiquetées équitables/bio, c'est difficile de s'informer car l'Union Européenne refuse d'obliger l'indication d'origine des biens (comme pour de la viande dans les plats préparés, c'est le business d'abord). Par exemple quand on achète une paire de chaussures en cuir Made in Italy, même si on la paie "cher", le cuir peut avoir été tanné au Bangladesh avec des procédés chimiques dangereux pour les ouvriers mais aussi pour soi (les cas d'allergies et réactions sont de plus en plus fréquents).
    Et pourtant il n'y a pratiquement pas de contrôles de la part des autorités (la majorité des importations ne sont pas contrôlées), et l'utilisation de certains composés chimiques reconnus cancérigènes (pb du chrome 6) ne sont pas interdits en Europe...
    Ce qui est malhonnête c'est que même quand le consommateur pourrait faire son choix en étant informé, on le prive de ces infos.
    Allez, un jour on changera le monde ;)
    Bisous Stelda <3

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    1. C'est justement là le gros problème, même un consommateur attentif y perd son latin. Sur les sites comme Ethique sur l'Etiquette, il n' y a pas beaucoup d'infos non plus, c'est assez désespérant.
      Et comme dit Jicky, en ligne tu ne vois même pas l'étiquette...
      Je n'ai pas vu ce reportage mais j'en ai vu un sur l'industrie du cuir au Maroc et c'était pas jojo non plus.
      J'ai un côté Dom Quichotte, c'est vrai mais un petit pas c'est mieux que rien ;-)
      Gros bisous, Ellen!

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    2. La prise de conscience est progressive, et le fait d'en parler même un peu ce n'est pas rien : beaucoup de gens ne s'informent sur rien et ne savent même pas ce qu'il se passe en dehors de chez eux.
      Même si on ne change pas radicalement sa vie pour aller habiter dans une yourte et s'habiller avec des feuilles de bananier, quelques gestes simples et pas forcément coûteux peuvent déjà changer les choses.
      Je trinque à la Stelda Quichotte ;)

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    3. Mais on s'habille déjà avec des fibres de bananiers, figure-toi :D Tchin, Ellen!

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  12. Il devrait en avoir beaucoup plus de Don Quichotte comme toi!! ;) J'arrive de l'Express Style et j'ai partagé ton billet sur FB. Gros silence gêné en effet de la profession. Mais nous, aussi sommes responsables en achetant ce type de produits. On a beau connaître les conditions inhumaines de travail dans certaines usines, et on l'oublie en tombant devant un jean "sympa" chez H&M ou autres.

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    1. Oui, on y pense et puis on oublie... C'est pour ça qu'il faudrait que les choses bougent en profondeur.

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    2. oui. Le problème ne vient pas uniquement des acheteurs (professionnels) mais aussi des consommateurs (clients finaux). Une grande majorité de ces derniers est à la recherche du prix le plus bas, mais à la qualité la meilleur (avec de l'éthique, c'est la cerise sur le gâteau), mais ce n'est pas logique.

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  13. Tu as raison, je me sens aussi mal quand je regarde le contenu de mon placard après ça. Si certains y sont insensible moi je ne peux pas. C'est carrément de l'esclavagisme. Le monde me dégoûte vraiment.....

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    1. J'ai l'impression que le monde entier tourne selon le système Wall-Mart et ça m'inquiète.

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  14. Sans avoir à se balader vêtues de peaux de bêtes qu'on a tuées soi-même avec les dents, ont peut participer à la pression de l'opinion publique sur les marques. Voici des associations qui obtiennent des résultats : https://secure.avaaz.org/fr/ecrasees_en_faisant_nos_vetements/?fp
    http://www.cleanclothes.org/news/press-releases/2013/04/29/201cstop-the-killing-act-now201d-clean-clothes-campaign-urges-brands-to-sign-safety-agreement
    http://www.ethique-sur-etiquette.org/

    Bises
    Miss C

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    1. Merci beaucoup Miss C. Je vais mettre ça en avant sur le blog et le partager.
      Bises,

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  15. Je suis d'accord avec toi. Pour moi, les clients ne font rien parce que pas assez informé (et encore, la plupart s'en moque). Le problème, c'est que dès qu'on veut acheter du made in France (ou Europe, au moins !), on se heurte au prix faramineux (et pas toujours justifié !) : impossible pour les petits budgets. D'ailleurs, comment peut on être sures que ça n'a pas transité par le bangladesh quand on sait qu'une étiquette cousue en France rend le produit made in France ?
    C'est aux magazines, et aux rédactrices et grandes prescriptrices (Betty la blogueuse, la princesse Kate,...) qui devraient alerter et faire pression. Malheureusement, comme la fourrure, on trouvera toujours quelqu'un pour qui le plaisir passe avant le bien être d'un autre être humain...

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    1. Le prix n'est pas toujours faramineux : les sacs Mary fabriqués à Marseille coûtent 200 euros, le prix d'un Petite Mendigote fait en Inde ;-). Abaco fabrique en France et vend moins cher que Dreyfuss qui a délocalisé (avec une qualité de cuir équivalente)... En revanche, c'est sûr que les modèles proposés ne nous correspondent pas toujours et les prix sont faramineux pour la lingerie. Mais un soutien-gorge nécessite un gros travail et en l'achetant 10 euros, on oublie qu'il y a 2 heures de travail pour le monter!
      En tant que modeuse, j'avoue que c'est un vrai effort pour moi de sortir de Zara sans rien acheter. On privilégie souvent l'esthétique.
      Quant à la traçabilité, c'est juste la jungle.

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  16. Je découvre ta réaction (et par la même occasion ton blog) via le Café Mode de Géraldine Dormoy et je suis soulagée de voir enfin des blogs réagir à ce terrible drame. J'ai toujours fait attention à la provenance de mes habits et je n'achète que si c'est "Made in France" et Europe en général. Mais dans quelle mesure je peux être sûre aujourd'hui de la provenance réelle de ma garde-robe ? Puisque le "Made in..." ne correspond qu'au pays où la dernière touche a été apportée... Alors et si les marques commençaient par être plus transparentes sur l'origine de leurs produits ? Ça permettrait déjà de savoir sur qui la pression doit être faite.

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    1. C'est en effet l'un des gros problèmes. Même en achetant un vêtement siglé "made in France" ou "made in Italy" on n'est pas toujours sûr des conditions réelles de fabrication.
      C'est pour cela qu'il faut une réglementation internationale claire. Clean Clothes Campaign réclame la constitution d'un fond par les marques, qui permettrait de financer des audits indépendants réguliers.

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  17. merci pour cet article...le 1er mai j'ai pensé à ce milliers de personnes mortes, le jour de la fête du travail qui commémore l'accident survenu à NYC , accident qui, il me semble, avait fait "bouger les choses".

    Comme toi, je pense que le boycott n'est pas forcément le moyen le plus approprié, surtout sur le long terme (on oublie vite)...par contre, se relayer, en parler, essayer de trouver une solution pour un meilleur suivi, des conditions de travail plus dignes etc...ça oui, je pense qu'il y a moyen de jouer là dessus, de se faire entendre, de diffuser l'information et de réfléchir à une évolution possible, une traçabilité sérieuse.
    Merci d'en parler, c'est déjà un pas en avant!

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    1. C'est un petit pas mais comme tu le rappelle, les choses peuvent parfois bouger grâce à ce type de catastrophe.
      N'hésite pas à signer les pétitions de Clean Clothes ou Ethique sur l'Etiquette et à les partager ;-).
      Bonne semaine, Monia et merci de ta visite.

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  18. Merci pour cet article. J'ai aussi écrit un article dessus ( http://fr.apolliner.com/2013/05/comment-acheter-des-vetements-sans-avoir-mauvaise-conscience/ )pour donner des idées d'actions mais je regrette aussi que le sujet ne soit pas traitée par plus de blogueuses mode (J'ai juste lu un article sur le blog de café mode et là sur le tien).
    Pour les actions, il y a quelque chose de simple à faire c'est de signer la pétition du collectif De l'éthique sur l'étiquette : http://www.ethique-sur-etiquette.org/-Bangladesh-halte-a-l-hecatombe,77-
    Ensuite il faut faire attention à ce qu'on achète mais ce n'est pas toujours évident.

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    1. Merci Apolline. Oui, je crois que nous pouvons faire avancer les choses.
      Frida l'Ecuyère (Doucement le matin) et Coco de Tendances de Mode en ont écrit aussi.
      Ce qui m'inquiète c'est que les autres pays ne soient oubliés car hélas, ces pratiques ne se limitent pas au Bangladesh. Nous devons vraiment changer de façon de consommer et travailler.

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