Inès de la Fressange (1957-) |
Grande par sa taille, par sa carrière, par son charisme, Inès de la Fressange est l'une de ces femmes dont on ne se lasse pas. J'aime son style toujours chic et décontracté. J'aime surtout son sourire et son optimisme.
Inès de La Fressange dit souvent qu'elle est devenue mannequin par hasard et qu'on ne choisit pas ce métier. D'origine franco-argentine, née d'une mère mannequin, Inès de la Fressange avait tout de même un certain atavisme...
Elle se trouvait trop grande, trop brune, trop maigre. Elle se lance dans le mannequinat à 17 ans, tout en se disant qu'elle ne fera pas long feu dans le métier. 35 ans plus tard, Inès est toujours présente.
Malgré (ou à cause) de ce physique nerveux, Inès a du chien, comme diraient nos grands-mères ; une première couverture signée Toscani pour ELLE la lance, elle commence à défile pour Mugler. La gloire viendra en 1983 lorsqu'elle signe le premier contrat d'exclusivité au monde avec Chanel. Sa ressemblance physique avec la fondatrice en font une égérie de choix, mais surtout, comme Coco, Inès a son franc parler : elle est surnommée la mannequin qui parle.
Quand elle n'aime pas une robe, elle demande en rigolant "c'est bizarre, ces petits trucs, là...", si le chapeau dont on l'a coiffée pour un défilé ne lui plaît pas, elle l'enlève. Et s'engouffre ensuite sur le podium d'un pas dansant.
Mais sous cette désinvolture, il y a beaucoup de respect et de recul sur le milieu de la mode. Inès pourrait reprendre à son compte la citation fétiche de Balibulle : "Prendre la mode trop au sérieux, que ce soit pour la louer ou la condamner, ce serait se tromper sur elle. Mais prétendre s'en libérer complètement, ce serait se tromper sur soi." (André Comte-Sponville).
Elle se trouvait trop grande, trop brune, trop maigre. Elle se lance dans le mannequinat à 17 ans, tout en se disant qu'elle ne fera pas long feu dans le métier. 35 ans plus tard, Inès est toujours présente.
Malgré (ou à cause) de ce physique nerveux, Inès a du chien, comme diraient nos grands-mères ; une première couverture signée Toscani pour ELLE la lance, elle commence à défile pour Mugler. La gloire viendra en 1983 lorsqu'elle signe le premier contrat d'exclusivité au monde avec Chanel. Sa ressemblance physique avec la fondatrice en font une égérie de choix, mais surtout, comme Coco, Inès a son franc parler : elle est surnommée la mannequin qui parle.
Quand elle n'aime pas une robe, elle demande en rigolant "c'est bizarre, ces petits trucs, là...", si le chapeau dont on l'a coiffée pour un défilé ne lui plaît pas, elle l'enlève. Et s'engouffre ensuite sur le podium d'un pas dansant.
Mais sous cette désinvolture, il y a beaucoup de respect et de recul sur le milieu de la mode. Inès pourrait reprendre à son compte la citation fétiche de Balibulle : "Prendre la mode trop au sérieux, que ce soit pour la louer ou la condamner, ce serait se tromper sur elle. Mais prétendre s'en libérer complètement, ce serait se tromper sur soi." (André Comte-Sponville).
photo d'Oliviero Toscani - 1983 |
photo Brigitte Lacombe |
En 1989, après Brigitte Bardot et Catherine Deneuve, elle est choisie par les maires de France pour le buste de Marianne. Karl L. pousse les hauts cris : Inès est sous contrat d'exclusivité avec Chanel pour un an encore, il refuse catégoriquement "d'habiller un monument, c'est trop vulgaire" (hum, plus vulgaire d'habiller Marianne qu'habiller Alice Dellal ?? bref, je m'égare...). Inès, quant à elle, préfère se transformer en monument (on peut la comprendre : combien y a-t-il eu de mannequins défilant pour Chanel ? et combien de Marianne ?) et rompt son contrat avec la marque. Karl Lagerfeld lui en tiendra rigueur pendant plus de 20 ans.
Elle n'en a cure et mène son petit bonhomme de chemin loin des podiums. Elle se marie en 1990, lance en 1994 sa marque éponyme : vêtements, objets de décoration, une marque "globale" pour transmettre sa vision de l'art de vivre à la Française. Mais les actionnaires majoritaires la licencient de sa propre Maison en 1999, lui interdisant même le droit d'utiliser son nom.
Depuis 2002, elle est l'ambassadrice du chausseur Roger Vivier.
Elle redevient à la mode en 2007 lorsque ELLE lui consacre la couverture pour ses 50 ans. Et miracle, le milieu réalise que demi-siècle ou pas, Inès a toujours de beaux yeux, de belles dents et qu'elle se bonifie avec le temps. ELLE a parfois de bonnes initiatives...
Elle défilera en 2009 pour Gauthier, en 2010 pour Chanel et retrouve en 2012 un rôle d'égérie, pour L'Oréal cette fois.
Depuis 2002, elle est l'ambassadrice du chausseur Roger Vivier.
Elle redevient à la mode en 2007 lorsque ELLE lui consacre la couverture pour ses 50 ans. Et miracle, le milieu réalise que demi-siècle ou pas, Inès a toujours de beaux yeux, de belles dents et qu'elle se bonifie avec le temps. ELLE a parfois de bonnes initiatives...
Elle défilera en 2009 pour Gauthier, en 2010 pour Chanel et retrouve en 2012 un rôle d'égérie, pour L'Oréal cette fois.
série ELLE spécial Stars sans maquillage avril 2009 photo de Peter Lindebergh |
2012 - photo L'Oréal
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Son style tient plus à son être qu'à son physique. Elle, l'anti BB, l'a pourtant rejoint au rang des icônes de beauté, mais comme Jane Birkin, elle nous rassure par sa féminité intérieure. La mode passe, le style reste : encore une maxime que la belle Inès a faite sienne. Loin des canons de beauté féminins, avec son physique androgyne, elle nous offre depuis 35 ans la plus belle leçon de style qui soit : accepter son physique, garder une bonne dose d'auto dérision et savoir que l'être prend toujours le dessus sur le paraître. Vous allez rire : rien qu'en regardant toutes ses interviews, j'ai l'impression qu'elle me transmet un peu de son élégance...
Ce côté parisienne rive gauche qui lui colle à la peau pourrait nous exaspérer. Mais comme elle est la première à en rire, on ne lui en veut même pas. Et on se dit que même en haillons, pieds nus dans une grotte, elle resterait classe. Inès, c'est un peu notre Jackie Kennedy à nous.
J'ai eu beaucoup de mal à choisir des photos pour illustrer l'article, je trouve que ces images glacées, hiératiques, ne rendent pas hommage à ce qui fait Inès : sa folie légère. J'ai préféré insérer des vidéos car pour moi, Inès, c'est la vie. L'optimisme, la fantaisie, les sourires de coquette, l'oeil qui frise, et ses drôles de phrases un peu hachées, dont on ne sait jamais si elles sont sérieuses ou naïves.
Ci-dessous, elle nous montre comment faire sa valise pour Cannes. Une leçon de style dont cette chère Rachel Zoe devrait s'inspirer pour la prochaine fashion week.
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A lire : Profession Mannequin, autobiographie d'Inès
Moi je l'aime bien, Inès, car elle fait jamais la gueule. Elle a toujours l'air de bonne humeur et en bonne santé, et j'apprécie vachement sur une mannequin.
RépondreSupprimerJ'ai failli m'offrir son agenda, mais il était trop parisien (ben oui, pour une provinciale de cambroussie, pas top !) Par contre, son livre est toujours sur ma liste :)
Quand je disais que le sourire était le meilleur des it-accessoires... ;-)
SupprimerPour son agenda, je l'ai, il n'y a aucune référence parisienne, juste un petit conseil de style ou une boutade en bas de chaque page.
J'espère qu'il sera réédité l'an prochain car il est vraiment chouette!
moi personnelement je mapelle ines et on va dir je sui pa fan c vrai elle a le sourir mai c la 1er fois que je regarde une video dell et javou pour son age elle fai gavé jeune!!! sinon gpa encore vu c reation mai ji file tou de suite!
SupprimerJe pense qu'elle a gardé l'âme et le coeur jeune et elle le transmet ;-). Je suis ravie de te l'avoir fait rencontrer, Inès. Merci de ta visite :)
SupprimerBel article sur cette grande dame de la mode. Bravo je me suis régalée
RépondreSupprimerBisous
Merci, Sylvie! Je me suis aussi régalée en revoyant ses vidéos.
SupprimerBisous
Merci
RépondreSupprimerSi cet article était pour quelqu'un, c'était bien pour toi!
SupprimerJe suis touchée, je l'adore et toi aussi.
SupprimerJ'aime cette dédicasse.
;-)
SupprimerJ'adore, j'adore et je re-adore !!! Mon idole depuis fort longtemps ! Euh, je ne lui ressemble pas du tout , ah, si je suis brune et contrairement à elle je suis une vraie parisienne car la miss est née à St Trop , avec une petite cuillère en or dans la bouche ( moi non ...)
RépondreSupprimerToute petite sa grand-mère ( très riche )lui faisait écumer tous les salons de thé hyper sélect de Paris ... d'ou certainement cette élégance et son allure
Je pense qu'effectivement , tu as du avoir du mal à choisir des photos vu le nombre existant et elle est magnifique sur la plupart ... et ces filles sont en train de prendre la relève sont aussi magnifiques .
Blabla... j'arrête car sinon, je peux rester des heures ici , merci pour ce post et bonne journée !
oups "ses filles " c'est mieux , non ?
SupprimerLes grandes icônes, Jackie, Inès, Diana, Audrey... ont un point commun : elles avaient du coeur et une tête bien faite. C'est cette élégance morale et naturelle qu'on reconnaît en priorité, je pense et elle transcende leur style.
SupprimerBonne journée à toi (et tu peux rester toute la journée, no soucy!!)
Inès un de mes mannequins préférés,elle représente tout ce que j'aime chez un femme, merci pour ce bel hommage.
RépondreSupprimerTu recoupes la jolie phrase de l'un de ses amis sur la 1° vidéo : "Inès a toutes les qualités féminines". J'adore!!
SupprimerMerci merci pour ce long texte mais aussi les adorables commentaires !
RépondreSupprimerInes (de la Fressange)
Merci à vous d'être vous... et d'avoir eu la gentillesse de venir nous lire ;-)
Supprimerquelle classe !
SupprimerOui, stupéfiante.
SupprimerBel article, merci. Je trouve qu'elle vieillit super bien et même qu'elle est de plus en plus jolie.
RépondreSupprimerCarrément d'accord avec toi!!
SupprimerJe pense que c'est vraiment une grande dame.....Bravo Stelda, et bravo Ines
RépondreSupprimerOui, une grande dame... et tu sais à qui elle me fait penser ? A Eudoxie!!!
SupprimerNan mais nan Stelda ......ohlala...
SupprimerInès de la Fressange c'est l'ambassadrice de l'élégance ! Elle à une classe incroyable !! Un cocktail charmant de savoir-vivre et d’exquise politesse à la Française, un esprit digne de la Cour de Versailles, et une plume vive comme celle de Colette ! Elle incarne l'élégance décontracté du chic Parisien !
RépondreSupprimerMerci Inès !!
Tu ne serais pas un peu fan d'Inès, toi ???
SupprimerQuand je serais grande, je veux être Inès! ou dans une autre vie! je l'adore (oui pas d'autre mot!), elle est juste FANTASTIQUE, PARFAITE! et intelligente, drôle, bref...y'a rien à jeter.
RépondreSupprimerTu as oublié adorable ;-). Alors on garde tout! Et on prie pour la multiplication des personnes optimistes et bienveillantes sur cette terre, elles font du bien, chacune à leur manière :)
SupprimerBel hommage à ce modèle que perso je connaissais pas énormément ^^
RépondreSupprimerJe suis ravie d'avoir pu te la faire un peu connaître, Pipou :)
SupprimerJ'ai beaucoup aimé cet article! J'ai toujours été intriguée par la beauté de cette femme sans connaître son "histoire", c'est chose faite =)
RépondreSupprimer(Et... pour ce qui est de Karl et de la vulgarité... PARLONS DE ZAHIA)
Ben Zahia, je la trouve raffinée à côté d'Alice Dellal...
SupprimerValidé par Inès elle-même, ça c'est chic ! Tu as raison, c'est bien mieux de la voir en vidéo - j'aime bcp celle de Cannes et son humour pince-sans-rire - en tout ça, elle est encore plus jolie (et chic chic chic) en mouvement... Je veux un pantalon blanc !!
RépondreSupprimerT'as vu ça ? quand on disait qu'Inès avait la classe...
SupprimerLe coup de la valise à ne pas emmener et des 5 paires de lunettes de soleil, j'étais écroulée de rire!
Un portrait très juste, qui rend hommage à cette belle et éclatante personnalité que je rangerais bien dans mes copines. Je te rejoins pour Alice Dellal...
RépondreSupprimerJe ne connais pas les personnes dont je parle sur ce blog mais j'essaye de retranscrire ce qui transparaît de leurs actes et leurs paroles. C'est certainement partial et lacunaire, mais dans le cas d'Inès comme celui de Gaultier, on sent une bienveillance et une sincérité rares et qui me touchent vraiment.
SupprimerQuand j'ai vu qu'Alice Dellal était choisie pour Chanel, j'ai été aterrée. Heureusement pour mes yeux, la pauvrette risque de passer aussi vite que Lily Allen ou d'autres it-girls dont le nom m'échappe et que Karl jeta sitôt qu'il en fut lassé.
Quel délice cet article. J'aime beaucoup cette personne. Elle semble humaine et réelle.
RépondreSupprimerOui, c'est cette humanité qui la rend attirante ;-)
SupprimerJ'adore cette femme j'ai pu la croiser lors de la vogue fashion night et elle est encore plus belle au naturel. Bises miss
RépondreSupprimerJe ne suis pas étonnée : rien qu'en vidéo, elle est 10 fois plus sublime qu'en photo, alors en vrai... Elle a une voix incroyable chaleureuse.
SupprimerBises à toi!
ah oui très vrai Dame Skarlette ! je l'ai croisé dans un grand magasin ! Avant que tu la reconnaisses, tu te dis quelle belle femme et là tu réalises que c'est Inès ! naturelle, élégante avec trois fois rien, féminine ! Et ses filles semblent mal parties pour pas lui ressembler ;-)
SupprimerTrès bel article. Une grande Dame de la mode, une grande Dame tout court qui ne cesse de nous charmer...
RépondreSupprimerMerci Yelle ;-) J'ai eu beaucoup de plaisir à l'écrire, je l'avoue.
SupprimerTu vois je viens d'avoir une Violette, j'avais trop d'admiration pour elle alors c'est une forme de dédicace )
RépondreSupprimerUne très jolie dédicace!
SupprimerQuand je le dirai à ma Violette elle sera super touchée !
SupprimerMerci !
Ines
Ines de la Fressange, c'est un petit peu la dame que j'aimerais être :-) Mais il me manque quelques dizaines de centimètres... En attendant, son style m'aspire beaucoup et j'adore son livre La Parisienne ! :D
RépondreSupprimerOn la sent très solide derrière sa gaieté. Et ç'a un côté rassurant.
SupprimerJ'aime son 5° principe : "j'oublie la notion de saisons et de tendances systématiquement renouvelées d'une saison sur l'autre. Je n'invente pas ma mode. Elle s'impose à moi. Elle évoluera doucement, se réactualisera imperceptiblement, selon des valeurs qui m'ont toujours appartenu."