Hervé Léger est mort. Il y a un moment déjà... En vrai, il s'appelait Hervé Preugnet et bien peu le connaissait. Il avait seulement 60 ans. On connaissait surtout ses robes bandages, qui avaient créé l'émeute dans les années 90 comme celles d'Alaïa dans les années 80 ou celles de Courrèges dans les 70's. Hervé Léger est mort et j'ai envie de lui rendre hommage.
Au delà de ses créations, Hervé Léger est le symbole de tous les couturiers de talents inconnus du grand public.
Pourquoi certains restent-ils dans l'ombre toute leur vie et d'autres sont encensés ? Pourquoi Saint Laurent est-il considéré comme un génie, son nom est-il connu de 99 % des Français, alors qu'une Vionnet ou une Lanvin, un Courrèges, sont encore quasi inconnus du grand public ? Combien sont-ils à avoir accepté un investisseur et s'être ensuite fait chasser de leur maison, perdant jusqu'au droit d'utiliser leur propre nom ? Chantal Thomass, Inès de la Fressange, John Galliano... Même si dans le cas d'Hervé Léger, ce n'était qu'un pseudo, difficile d'imaginer la souffrance que l'on peut ressentir.
Et en voyant la ronde de plus en plus rapide des couturiers, je me demande jusqu'où les choses vont aller. Entre ceux qui sont embauchés trop jeunes ou sur leur seul nom mais n'ont pas de feeling avec la maison qui les accueille et ceux à qui on ne laisse pas le temps de s'acclimater, le turn over vire au vaudeville kafkaien.
Qui sera le prochain à sauter ? Maria Grazia Chiuri chez Dior, qui fait des collections plates comme une planche ? Demna Gvasalia, gonflé à l'hélium, chez Balenciaga ? J'espère que ce ne sera pas Dries Van Noten, qui vient de céder la majorité de son capital au groupe Puig. La fin de l'un des derniers grands noms encore indépendant.
Et en voyant la ronde de plus en plus rapide des couturiers, je me demande jusqu'où les choses vont aller. Entre ceux qui sont embauchés trop jeunes ou sur leur seul nom mais n'ont pas de feeling avec la maison qui les accueille et ceux à qui on ne laisse pas le temps de s'acclimater, le turn over vire au vaudeville kafkaien.
Qui sera le prochain à sauter ? Maria Grazia Chiuri chez Dior, qui fait des collections plates comme une planche ? Demna Gvasalia, gonflé à l'hélium, chez Balenciaga ? J'espère que ce ne sera pas Dries Van Noten, qui vient de céder la majorité de son capital au groupe Puig. La fin de l'un des derniers grands noms encore indépendant.
Merci de ce rappel !
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce qui m'a pris : un coup de tristesse en suivant un énième mercato début juillet... les couturiers ne sont plus guère que des variables d'ajustement au sein des maisons :(
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