Mes pires snobismes


Au cours d'un déjeuner à la maison, une amie m'a démontré que le vélo pouvait être un signe extérieur de richesse. "Regarde les Parisiens qui ont un triporteurs." Là, j'ai failli tomber de ma chaise et elle m'a détaillé son analyse : avoir un triporteur = avoir un endroit pour le ranger = une cour = de l'espace = du fric. Ok. Je ne regarderai plus jamais un triporteur avec indifférence. Un triporteur mérite le respect puisqu'il sous-entend que son propriétaire possède un appartement à 6 zéros. 

Dans cette époque dominée par les tendances, les snobismes sont légions ; le mot même de tendances est devenu insupportable, malheureusement, la langue française a beau être plus riche que le fond de broderie de Lesage, je n'ai jamais réussi à lui trouver un synonyme. Tendances et snobismes, donc, sont nos maîtres. Je me suis toujours moqué des snobs mais j'ai réalisé que sous mes airs bravaches et mon jean même-pas-mum, je suis moi-même une affreuse snob. Un genre de pré-normcore dégénéré qui a des snobismes mal placés.

Ainsi, j'ai dit à Bree en allant au mariage d'une connaissance commune : "Je n'arrive pas à croire que nous portons des robes en polyester".

Autre chose : je préfère crever qu'acheter des chaussures Decathlon. Pour marcher en montagne, j'enfile mes Palladium en velours côtelé (collector et vintage dans 3 ans) et croyez-moi, elles ont plus d'allure que des Air-Z-32.

Je ne porterai jamais de Louboutin. Plutôt acheter des chaussures Decathlon (par contre, si vous jetez une paire de Saint-Laurent, ma corbeille à papier est prête à les recevoir).

Enfin, je hennis de rire devant les articles "Comment faire sa valise sans payer de surplus bagages". Je fais les valises les plus riquiqui qui soit, plus maigrichonnes encore que celles de tous les mecs que je connais, même s'il y a parfois des dommages collatéraux, comme cet été, où j'ai happé le dissolvant et l'épilateur. J'ai gardé un vernis (coquelicot) écaillé pendant une semaine et je me suis épilé les jambes à la pince (ma belle-mère m'a proposé du white-spirit, j'ai décliné poliment son offre).

Ouais, ouais, je suis une boule puante. Je vous avoue mon dernier snobisme ? J'adore Eddy Mitchell. Ses musiques et sa voix sont uniques dans leur genre. Sans compter qu'écoutée 35 ans après, cette chanson prend une autre dimension. 


PS : Si vous connaissez un substitut au mot tendances, je vous en serai éternellement reconnaissante!

stelda

17 commentaires:

  1. Merci, je croyais être la seule à ne pas fantasmer sur les Louboutin !

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    1. Ohlala, non! On est nombreuses à faire une croix dessus. Demande à Camille G : elle a écrit un article hilarant sur le sujet : "Pourquoi Louboutin c'est nul"
      http://www.camilleg.fr/article-pourquoi-louboutin-c-est-nul-112708426.html

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    2. Très drôle en effet, merci beaucoup pour cette belle découverte.

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  2. Moi qui voulez m'acheter un triporteur pour aller travailler, vider mes poubelles, je ne vais plus oser. Mais bon, je n'habite pas Paris, il est plus facile d'avoir du terrain.

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    1. Mouahhh! Non, je pense que tu n'as pas à t'inquiéter des arrières-pensées de tes voisins. Fonce, c'est vraiment pratique.

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  3. Je ne sais pas si le snobisme est forcément lié à l'argent... C'est surtout une question d'image, non ? Le fait de se démarquer, de ne pas faire comme tout le monde, d'être élitiste. Le hipster est snob, mais il peut être fauché :-)
    Moi aussi je snobe les Louboutin, tiens ! mais pas du tout les Michel Vivien, en revanche, d'ailleurs je voudrais habiter dans son show room, et je collectionnerais ses souliers si je pouvais !
    Sinon, tu étais dans un coin si paumé qu'on n'y trouvait même pas une supérette pour acheter du dissolvant ou un rasoir ????? Waouh, une vraie retraite dans la nature !! Perso, j'aurais fait des kilomètres pour ne pas garder de vernis écaillé, et ça, je crois bien que c'est snob, haha !!

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    1. Je crois, comme toi, que ce n'est absolument pas lié à l'argent. C'est un état d'esprit. Je me damnerai pour des Nicholas Kirkwood et on est loin des prix discount :).
      Et oui, j'étais dans un coin vraiment paumé : la première supérette était à 30 mn de voiture... Comme j'ai oublié d'en acheter quand on y est allé (j'étais occupée à dévaliser le rayon fruits et légumes!), je n'ai pas osé demander à Mr de refaire 1 heure de bagnole :D

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  4. MDR !!! Les Louboutins ça fait mal aux pieds, non ? Quant au triporteur, je vis en Province, on a tous plus de place qu'à Paris mais il y en très peu quand même ... mais bon, c'est la campagne quoi !!!!

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    1. Oui, les Louboutins ont la réputation d'être de véritables instruments de torture. Et l'accueil des boutiques parisiennes seraient hyper limites. Deux raisons de plus de les snober :)

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  5. Enfin quelqu'un qui me comprend au sujet des Louboutin ! Je n'en porterais qu'à une seule condition : colorer leurs semelles en noir ! Parce que le rouge, c'est so 2013 et so anti-snob ;)
    Bises à toi Stelda !

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    1. Ahahah, ça, c'est du snobisme de haut vol. J'adore et j'encadre. Merci Manal!

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  6. Euh moi perso, les Louboutins, j'aime bien, mais vraiment bien même... Par contre, le polyester, je valide! :) Plus sérieusement, je pense qu'on considère quasi tous avoir parfois (ou souvent! :)) des comportements "snob". Mais nous n'en avons pas tous la même définition... Et c'est tant mieux.

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  7. Nous sommes toutes (tous) un peu snob, et nous jouons bien le jeu. De dire, mais je ne suis pas snob, c'est déjà du snobisme et c'est aussi tendance...:)

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    1. Tout à fait! Le non-snobisme est le snobisme poussé à l'extrême :)

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  8. Tout comme toi je n aime pas les louboutins.
    Pour moi ce sont les snobs qui aiment les louboutins et tu n es pas une "snob ": "sine nobilitate", sans noblesse, ce qui n est pas ton cas.
    Bises

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    1. Tu ne m'as jamais entendu jurer devant un mascara vide! Gros bisous

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