Au total, ce sont 2 ou 3000 marques qui sont présentes dans différents salons professionnels. D'Antoine et Lili à Hôtel Particulier, de Robert Clergerie à Jérôme Dreyfuss, elles exposent toutes leurs prochaines collections au salon Who's Next. Un espace complet est réservé aux créateurs haut de gamme, Première Classe. J'y ai fait une virée express avec Eudoxie et on s'est grave régalé! Imaginez des centaines de mètres carrés plein de parapluies, gants, foulards, bijoux, chaussures, sacs, ceintures... du plus sage au plus extravagant. Hiiiiiiiiii, quoi!
Surtout, je me sens un million de fois plus à ma place au milieu d'un salon qu'à la sortie des défilés :
- Réservés aux professionnels, on y va pour bosser, pas pour se montrer et le gros avantage c'est qu'on peut rencontrer les responsables : styliste, responsable commercial ou attaché de presse et parler de la marque.
- On peut aussi toucher, essayer, retourner, admirer toute la gamme, connaître les prix de vente, les techniques de fabrication, voir des prototypes, des échantillons. Et bien sûr, passer commande. C'est même le but premier!
- Les marques viennent là pour manger, pas pour rigoler. Une collection achetée par un grand magasin ou un site qui cartonne et c'est bon. Un salon raté, c'est des milliers d'euros jetés à la poubelle. Gloups.
- On n'est pas complexé par son anglais : ça vient des 4 coins du globe, de Russie, Italie, Angleterre, Népal, Brésil, Chine, Danemark, Espagne, Colombie, Thaïlande... c'est la tour de Babel et tout le monde se comprend. Tu vis un genre de communion autour de l'objet. Suffit de connaître les termes de base (so beautiful / I'm a blogger / Is it leather ? / silk / are you the designer ?) bref, j'ai baragouiné et me suis éclatée sans complexes.
- C'est une immense chasse au trésor. Les acheteurs cherchent le best seller, les commerciaux cherchent le grand magasin qui les prendra, les journalistes cherchent le futur buzz. Bref, chacun trottine en reniflant, tout le monde est très affairé et papote.
- Avec 350 marques présentes, il faut une sacrée endurance. Au bout de deux heures, tu satures un peu et tu finis au pas de course, en jetant un oeil à droite, un oeil à gauche et en distribuant des notes mentalement : bien, bien, pas bien, bien, très bien, bof, beurk, bieeeen, boooof. Et là, encore une fois, j'ai admiré le courage des créateurs qui se lancent dans l'aventure. Il faut vraiment y croire pour se jeter dans cette jungle, espérer attirer l'attention d'acheteurs ou de journalistes blasés.
- Une autre chose étrange : certaines marques hyper désiraaaables en magasins apparaissent brusquement terriblement grossières et cheap. Ainsi, je suis passé devant les cabas Barbara Rihl qui avaient soulevé chez moi un enthousiasme délirant au moment de leur sortie, plus par leur concept que par leurs finitions, c'est vrai, mais bon, j'avais quand même failli claquer 200 € pour m'en offrir un. Là, en les voyant face à des concurrents de haut vol, je les ai trouvé terriblement quelconques. Et j'étais ravie d'avoir économisé mes sous...
- Parallèlement, des marques jugées un peu chiante (boring, quoi) en boutique prenaient tout leur éclat. Strictes, sévères, carrées, elles avaient le côté rassurant du bel ouvrage intemporel.
J'ai fonctionné, comme d'habitude, au coup de coeur et à la tête des exposants. Il y en a qui te donnent envie de tout leur acheter quand ils parlent de leurs collection et d'autres qui te tournent le dos si tu n'es pas acheteur chez Harrods. Donc tu leur tournes le dos aussi, voilà. Et file admirer le stand d'à côté.
Repérages :
Des gants Agnelle, fruits d'une collaboration avec Wanda Nylon, une jeune marque déjantée et axée sur les tenues de pluie. Ils ont bordé les gants classiques d'Agnelle de PVC imprimé léop', facile et drôle.
gants Agnelle, modèles 2013 |
Des chaussures à éperons, dessinées par Jérome C. Rousseau, un créateur canadien.
escarpins Jérome C. Rousseau, modèles 2013-2014 - photo : Eudoxie |
Chaussures toujours mais de Cendrillon : cuir et fourrure chez Eugène Riconneaus, le créateur français qui a le vent en poupe :
modèle Marie-Hélène 2013-2014, d'Eugène Riconneaus |
Des sacs d'une simplicité biblique : cuir naturel, camel ou marine, surligné de coutures fluo. Pas du tout mon genre mais je suis certaine qu'ils plairont à beaucoup. Maison Thomas les fabrique en France, cocorico!
cabas Maison Thomas, modèle actuel |
Il y avait beaucoup d'autres choses. J'ai quitté le salon partagée entre l'admiration et la frustration . L'admiration devant cette créativité, cette énergie, ces beaux objets et les personnes qui ont le courage de poursuivre chaque année cette aventure folle qu'est une collection.
La frustration de n'avoir pu tout voir. L'an prochain, j'y campe 3 jours.
A suivre très vite : une deuxième sélection.
Han ca avait l air trop bien ! Ca donne vraiment envie!
RépondreSupprimerTu adorerais! Je n'ai même pas regardé toutes les chaussures, j'avais déjà passé deux heures sur les bijoux ;-)
SupprimerCes salons sont bien mais en fin de journée, on a un peu l'overdose en effet.
RépondreSupprimerCelui qui m'avait le plus donné le tournis c'était Maison et Objet. En une journée, j'avais fait seulement un 5° à peine du salon et j'étais étourdie.
Supprimerles escarpins sont magnifiques !!! écoute je n'ai été dans aucun des deux mais c'est sûr que là on a l'air d'être au coeur du truc alors que le défilé c'est vraiment la façade !
RépondreSupprimerC'est surtout la sortie des défilés qui est la façade ;-)
SupprimerJ'aimerais bien un jour aller à ce salon par curiosité ! Tu as tout à fait raison quand tu parles de façade pour le défilé, c'est vraiment une vitrine. Mais ce qui fera vivre la marque, ce sont bien les acheteurs. En plus, j'ai remarqué que souvent, ce qu'on a vu au défilé est réinterprété en pièces plus facilement portables par nous autres pauvres mortels ;)
RépondreSupprimerHâte de voir la seconde partie !
Le défilé est la partie visible de l'iceberg :). J'espère que la 2° partie vous plaira.
SupprimerEn plus, il y a eu inflation sur les cabas de Dame Barbara : c'est plutôt 300 euros et des, maintenant ! Je préfère ceux de la Maison Thomas, effectivement...
RépondreSupprimerJe me souviens d'avoir fait ce salon il y a longtemps - quand je bossais dans le textile - et j'en garde une impression de grande confusion (tellement de choses à voir en si peu de temps) et surtout de mal aux pieds !
Ah mince, j'aurais dû achete un cabas il y a 3 ans, alors! C'était un placement à terme, finalement.
SupprimerC'est tout à fait ça : mal aux pieds!! Ca dissuade d'essayer les stilettos présentés, pour le coup tu zieutes désespérément les mocassins :D.
ça donne envie, ce doit être une vraie caverne d'Ali Baba !
RépondreSupprimerUn peu comme le salon Heimtex, que je rêve de visiter...
Je ne connais pas Heimtex : c'est encore plus fort que Première Vision ?
SupprimerC'est pour le textile d'ameublement. C'est The salon professionnel mondial.
Supprimerhttp://heimtextil.messefrankfurt.com/frankfurt/en/besucher/willkommen.html
C'est comme Première Vision, un rêve inaccessible, n'étant ni pro, ni bloggeuse qui fait le buzz.
RépondreSupprimerJe t'envie d'avoir baladé tes 12 cm dans ce haut lieu de la créativité (et du hard business).
Il y a des salons où tu peux entrer même si tu es un particulier, pourvu que tu payes le badge (pas donné, en général entre 40 et 60 euros). Pour les autres, c'est sur présentation du Kbis ou de la carte de presse. Mais les marques envoyent souvent des invits aux boutiques, donc si tu as une amie qui tient une boutique de déco, elle pourra peut-êre t'en donner une ?
SupprimerJ'ai essayé de laisser un com' sur ta tenue rouge magnifique mais impossible! Alors je te le dis ici : ta tenue pétait le feu <3
PS : je viens de mesurer mes talons : c'était seulement 10 ;-).
SupprimerTu as raison, l'accessoire, y a que ça de vrai. C'était un vrai concentré de merveilles on dirait ce salon !
RépondreSupprimerNe m'en parle pa. Moi qui suis dingue de l'accessoire, imagine ma joie! Bon il y avait aussi des trucs que j'ai trouvé terriblement moche mais il en faut pour tout le monde. Et ce que j'ai adoré a peut-être été jugé immonde par l'acheteur du Printemps :D
SupprimerJe connaissais pas ce salon, ça a vraiment l'air d'un chouette truc à faire :D
RépondreSupprimerAh oui, c'est vraiment ce que j'ai préféré sur ces deux jours. Ca et les pauses café / vin chaud / clope :D (on sent la nana motivée...)
SupprimerTrès beaux objets. J'adore les gants et les escarpins. Vous allez rire, Stelda, mais une de mes Barbies avait des escarpins bicolores identiques à ceux-là... Bises. N.
RépondreSupprimerJe suis tombée en adoration devant les gants! Et c'est Eudoxie qui a remarqué les escarpins à éperons... La cambrure est quand même violente que chez Dior :)
SupprimerJe suis cela avec le blog de ma boutique préférée et j'aime beaucoup le sac de ta sélection ...
RépondreSupprimerIl est tout simple et la simplicité a parfois du bon ;-). C'est super que ta boutique mette en ligne des nouveautés coups de coeur!
SupprimerCe sac est une merveille
RépondreSupprimerTu as raison on voit davantage de choses dans les salons
Bisous
C'est complémentaire du défilé : si un défilé t'emmène dans l'ambiance, ça va tellement vite que tu ne peux guère voir les détails ou avoir le temps d'imaginer chaque pièce en situation. Là, oui. Gros bisous
SupprimerMalheureusement je n'ai pas pu y aller et je pense qu'en septembre je ne pourrais pas non plus, mais j'espère que l'année prochaine pour raisons pro j'y serais!
RépondreSupprimerJe croise les doigts!!!!
Je croise les doigts pour toi, Lucie.
SupprimerVraiment un rêve, une sorte de virée shopping puissance 1000 ! Mais en effet ce doit être exténuant !
RépondreSupprimerC'est ça. Et c'est très frustrant de ne pas pouvoir acheter...
SupprimerSuper ce salon j'aurai bien aimé y aller, comme tu le dis je pense préférer cela aussi à un défilé, toucher la matière respirer le produit c'est vraiment 1000 fois plus intéressant.
RépondreSupprimerBises