Scopophobie, l'inconnue qui va se faire un nom

Un commentaire d'Apodioxe m'a rappelé que nous avons chacune notre vision de l'osé. Pour certaines, ce sera la longueur de jupe, pour d'autres les couleurs flashy, pour d'autres encore les décolletés trop profonds. Et ce qui est terriblement osé pour l'une sera l'uniforme quotidien de l'autre.

Osez le manteau kaki!
Comme avec le manteau ci-dessus... Ne riez pas, parfois, ce sentiment du vêtement trop osé va très loin. Une collègue m'avait demandé de l'aider à refaire sa garde-robe. Après un tri drastique de sa penderie, nous voilà parties écumer les boutiques. Direction les Galeries Lafayette. Je lui propose un pull noir, encolure légèrement dégagée, en cachemire, tout ce qu'il y a de plus classique. Seul détail un peu original : un léger V dans le dos. Mais vraiment léger, hein, qui dégage juste la nuque. Pas le truc qui arrive à mi-dos. Impossible pour ma collègue de se voir avec ça, c'était trop osé. "Je ne pourrai jamais!" s'est-elle exclamé, la voix tremblant d'effroi. C'était insurmontable. Une situation qui m'a impressionnée car je n'imaginais pas qu'un malheureux petit pull noir puisse sembler indécent à quiconque. Mais pour cette jeune femme, c'était une pièce extravagante : peut-être parce qu'elle révélait un peu de sa féminité ?

Quand c'est trop, c'est jamais assez, dixit Asos
Grosso modo, j'ai l'impression que l'on trouve deux angoisses :
  • Peur de montrer son corps, avec une focalisation sur les coupes : c'est trop court (à peine au genou) /  je me sens toute nue (on voit le haut du dos) / c'est trop décolleté (on devine la naissance du cou) / c'est trop moulant (pour une fois, tu as choisi la bonne taille) / les escarpins décolletés, c'est choquant... 
  • Peur d'être remarqué, en fuyant les couleurs ou les imprimés : pas de rose, de rouge, d'orange, inenvisageable de se voir avec du doré ou des fleurs même en micro-touches : écharpe, bijoux, ceinture... On sent la peur panique de ressembler à un lampadaire. Pour moi, c'est le léopard (trop peur de la connotation pupute, alors qu'il peut être très bien porté s'il est bien choisi). 
A forte dose, on frôle la scopophobie, c'est-à-dire la peur d'être vu, la crainte du regard de l'autre. Dans notre société qui se focalise de plus en plus sur l'apparence, où l'on expose et étale de plus en plus de choses (de ses fesses à la vie de ses enfants), il est logique que la crainte d'être vu et du coup, risquer d'être jugé non-conforme / moche / folle / gros / bizarre / trop ci / pas assez ça... se développe. Je pense que la scopophobie, cette illustre inconnue, devrait rapidement se faire un nom parmi les maladies du siècle.

D'où nous viennent ces peurs, ces fuites ? Un peu de nos goûts, beaucoup de notre éducation, le tout mixé aux impératifs professionnels. Mais cela peut être aussi lié à une partie de soi que l'on n'aime pas et que l'on refuse "d'exposer"(le nombre de filles qui pensent à tort qu'elles ont des poteaux à la place des jambes et qui s'autocensurent en jupe est assez impressionnant!)... Plus dur encore mais courant, hélas, pas envie d'attirer les regards masculins et de risquer le harcèlement. Bien qu'un pervers n'ait pas besoin de voir un genou pour se monter le bourrichon. Mais dans le doute, on fait profil bas.
Et si l'on combine dysmorphophobie +  scopophobie = dépression vestimentaire assurée. Un petit coup de mode à la marseillaise peut être une excellente thérapie. Voire un traitement de choc quand on se noie dans trop de noir, de gris, de beige et que le moral dégringole dans les boots (marron, bien sûr).  Bon, bon, mollo mollo quand même. Qui va piano va sano. La petite, là, elle a un peu forcé la dose, avec un effet secondaire gravissime : ce n'est pas osé, c'est moche. Si je vous dis que Grazia la propulsait icône de mode 2010, vous me croyez ?

Chérie, ta chemise est trop longue... 

PS Paradoxalement, dans les milieux modeux, se réfugier dans la silhouette sobre pour se cacher est une mauvaise idée. C'est plutôt la meilleure manière de se faire remarquer : cf Emmanuelle Alt, Garance Doré ou Inès de la Fressange.

stelda

43 commentaires:

  1. Je crois qu'on en est toutes victimes !

    Et en même temps c'est normal : vu les pubs que l'on voit avec des filles de 14 ans, sans hanche, sans gras et par dessus photoshopées à mort...

    Mes hantises ?
    - le bleu, sauf pour ls jeans (pourquoi ? Ben parce que ça ne me va pas)
    - le rouge : j'ai des rougeurs au niveau du visage, ça les ferait resortir
    - les imprimés en pull / bas : ben je ne sais pas comment ça se mixe avec le reste de mes vêtements, et je ne veut pas être trop voyante
    - Les trucs larges au niveau du bide : persuadée que ça me crée un ventre / met en valeur mes hanches, poteaux et efface que que j'ai de seins

    J'arrête là, parce qu'au final mes délires ne sont pas passionnants
    Bises

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    1. Après, certaines hantises sont justifiées et il y a clairement des vêtements qui nous flattent bien plus que d'autres. Ce qui est intéressant, c'est de débusquer nos fausses idées. Je ne suis pas une accro du "relooking" mais ça permet parfois de jeter au panier plein d'idées qu'on se fabrique et qui nous prive parfois de porter certaines choses qu'on aime.
      Gros bisous, Vic
      PS tes jambes poteaux, par exemple, c'est une fausse idée :)

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    2. Tout se joue au dessus du genoux !
      Mais ce n'est pas non plus catastrophique... juste la propagande des magazines de mode qui m'atteint

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    3. Je ne vois pas d'autre explication :)

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  2. c'est souvent ce que je me dis quand je portes des jupes longues, tout le temps l'impression qu'on me regarde bizarre ! c'est bien dommage tout ça !

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    1. Ca, c'est toujours rigolo! On n'est pas à l'aise et on est persuadée d'être extravagante... alors que pas du tout :D. Et puis, on nous regarde parfois parce qu'on est canon, hein!!

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  3. C'est marrant, point de vue vestimentaire, je n'ai pas de tabou, je peux vraiment porter de tout, l’essentiel est de savoir à quel moment. J'ai des tabous pour le maquillage à tort, une bouche trop rouge, j'ai du mal : à tort je sais car cela peut-être très beau.

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    1. Le bon moment, c'est très important. Et tu as raison, ça permet de se sentir en harmonie.

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  4. La femme que l'on est vient surtout de la petite fille qu'on a fait de vous. Mais pas que. Heureusement, avec ce "terreau familial", qui peut contenir des mots blessants sur le physique (entre autre), des regards, qui forgent la perception de soi et surtout le manque d'estime de soi, et l'envie de s'effacer (se supprimer?) etc...., heureusement donc,il y a les rencontres, les expériences, qui façonnent la personnalité aussi.
    A leur défense, les parents viennent aussi de ce qu'on a fait d'eux quand ils étaient petits et de la personnalité qu'ils ont pu construire avec leur modèle identificatoire.
    Cela dit, le "tout visible" est une autre expression des failles !
    Nous interrompons ici non émission :"La Psy se lâche" et vous disons à bientôt sur notre chaîne ;)))))

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    1. J'ai failli te demander d'intervenir pour cet article, tu sais ? La blogueuse Tête de Thon avait écrit un très bel article où elle expliquait comment, dans sa jeunesse, des regards faussés l'avait blessée et transformée.
      Dans le cas de ma collègue, c'était très clairement lié à la relation avec son père et les hommes en général. Bref, sans faire de la psychologie de bazar (je parle pour moi, hein, pas pour toi), je suis de plus en plus persuadée que la mode va bien au-delà de l'acte de se protéger du chaud ou de la pluie...
      Tu es invitée à animer une émission quand tu veux sur nos ondes, Laurence ;-)

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    2. Oh non, j'oserais pas...je fais juste quelques apparitions comme ça quand tu m'inspires ;))

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    3. Franchement, ça pourrait être sympa. Je t'en reparlerai peut-être si tu as le temps et si une idée t'inspire, bien sûr :)

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  5. quand tu habites dans une petite ville c'est pire mais moi je m'en moque assez sauf quand ça devient lourd je me rappelle d'un bonnet acheté à Berlin qui en synthetique qui faisait poilu presque faux cheveux, les gens se retournaient sur moi en pouffant et là ça m'a saoulée j'ai arreté de le mettre car il était chaud et drôle mais le regard des autres était trop lourd !
    bises

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    1. Ca ne m'étonne pas. Pour le coup, tu te retrouves face à des personnes pour qui la mode se limite à se protéger. Et comme pour toi, ça va au-delà, il y a incompréhension totale.

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  6. c'est marrant, ce que tu racontes... pareil, une copine avait besoin de mon regard extérieur pour l'aider à "renouveler" (un bien grand mot, elle n'achète quasiment jamais rien, donc c'était SA sortie de tous les 5 ans chez Camaïeu, unique fréquentation vestimentaire de sa part - tu vois le genre -)... Là dessus, je l'oriente vers des pulls decolleté V (pas format Rihanna, hein, du laine-acrylique V, ultra classique); et là, elle me sort: "ah oui mais faut trouver un tish qui aille avec, parce que F*** [c-à-dire: son mec] ne me laissera jamais sortir comme ça" (et là, moi, sciée, parce que je te jure que c'était déjà plus bonne soeur que Rihanna, comme décolleté V, hein...). J'ai halluciné...

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    1. Je vois tout à fait la scène. Il faudrait lui présenter ma collègue, dis donc!
      PS je ne te vois pas vraiment proposant des looks à la Rihanna :D;

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  7. A 51 ans, et même si je fais plus jeune paraît-il, la seule limite que je m'impose est de ne pas faire vieille petite fille. Ensuite il y a les choses dans lesquelles je suis moi et celles dans lesquelles je semble déguisée. Après il est certain que je n'ose pas toujours non plus par manque de témérité peut-être ou par crainte de ne pas savoir assortir. Il va falloir que je me lance dans l'essai de l'imprimé léopard (plutôt en accessoire ou chaussures).

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    1. Tu nous diras si tu as osé des tentatives ? Ca ne coûte rien d'aller chez Zara et faire des essayages... On voit tout de suite si ça nous convient ou pas. Je le fais souvent, j'adore! Et à plusieurs, avec ma soeur ou une copine, c'est drôle. Hop, on rafle 10 pièces qu'on n'a jamais essayé et on enfile. C'est souvent pile ou face : révélation ou cauchemar :D

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    2. moi aussi, je trouve qu'avec l'âge (bientôt 45 ans et même si je fais jeune, je fais... gaffe!) le délicat est de surfer entre le "vieille petite fille" et "vieille pas trop mal"; et là, tu ne peux plus acheter n'importe quoi, chaque achat (je parle pour moi) requiert une vraie réflexion trèèès approfondie. Ou alors c'est le fashion faux pas garanti. Et avec l'âge, il suffit d'un rien, d'un détail et hop! c'est raté (bon, la "chance" que j'ai, c'est d'avoir - je crois - un physique "classique" et un air plutôt sérieux, ce qui fait que l'extravagance ne me va pas du tout et que de tte façon bcp de choses faisait déjà "vieille petite fille" depuis mes 25 ans (donc je suis habituée à faire gaffe)

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    3. et en même temps, si on prend l'exemple d'Anna dello Russo qui a l'air de s'en taper comme de l'an 40 de son âge, et donc met ce qui lui plaît sans se poser de questions, ben, vraiment, elle ose et elle s'en fout d'avoir l'air "vieille belle" ou "vieille petite fille" (c'est toujours soit l'un soit l'autre). Mais elle "fashion week", elle. Elle part pas travailler au bureau à deux pas du bois de Boulogne!! :-)

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    4. @Stelda : Je n'ai pas de soeur, ma copine déteste faire les magasins et ma fille de 20 ans ne veut pas toujours venir :(. Quant à maman, euh non il y a des choses qu'elle ne comprendrait pas ;-).
      @Jicky : Idem physique élancé certes mais classique et l'air qui va avec donc il y a des choses qui paraîtront incongrues sur moi.

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    5. @ Jicky : oui, Anna assume tout... Mais bon, il faut avoir un sacré dressing pour jongler comme ça et ça, je ne crois pas que ce soit à la portée de toutes... et version H&M, y a pas mal de pièces qui ne le font pas :D. On l'a vu avec sa collaboration, d'ailleurs... Et comme tu dis, pas sûr non plus que ça le fasse au guichet de la Caisse d'Epargne ou dans l'open space d'EDF.

      @ Chris : zut alors! Il reste les blogpotes ;-). Peut-être l'occasion de faire de jolies rencontres... (personnellement, je n'ai jamais été déçue)

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  8. Je ne connaissais pas ce phénomène!
    En effet avec tout ce déballage perpétuel, d'un côté c'est plutôt sain que l'on cherche à ne pas ressembler à une Rita Ora, mais de là à tomber dans l'excès inverse...
    Je trouve ça super intéressant à cogiter!

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    1. Je ne connaissais pas Rita Ora. Je suis allé voir... ah oui, quand même! Brrrr, elle fait des concours avec Rihanna ?

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  9. C'est marrant parce qu'on dit toujours qu'il vaut mieux se démarquer que de se fondre dans la masse mais c'est toujours autre chose quand on passe à la pratique

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    1. Ben voilà. Encore une fois, tu résumes tout en une phrase ;-). C'est fou, hein ?

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  10. C'est vrai que même inconsciemment, le regard des autres a forcément un impact sur notre façon de nous habiller.
    Je sais que moi, à Paris, j'essaie la plupart du temps de mettre des tenues un peu "camouflage" pour pas me faire emmerder (même si c'est pas toujours ultra efficace, jme dis que sinon ça serait pire). Enfin c'est quand même dingue de devoir prendre cet élément en compte pour se saper, ça me rend dingue.
    Par contre, dès que je pars de Paris et que je retrouve ma campagne, je me lâche complètement sur mes fringues, j'ose carrément plus. Je sens moins le poids des regards, je pense que c'est pour ça.

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    1. Ca alors, c'est drôle! Le contraire de ce que font beaucoup d'entre nous :) J'ose beaucoup à Tours qu'à Paris ou Marseille, par exemple.

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  11. Plus jeune, j'avais peur d'assumer le court/les décolletés/les couleurs. Parce qu'on me regardait trop justement. Et un beau jour, j'ai pris conscience que ça changeait rien du tout et que je faisais autant emm*rdé avec un pantalon (noir). Du coup je ne m'interdis rien... sauf la bouche ultra rouge + yeux noirs. Comme quoi, les fameux dicktats ont encore de beaux jours devant eux !

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    1. J'avais fait une liste de diktats... je devrais peut-être la publier! C'est vrai qu'il y en a un paquet qui n'ont pourtant plus tellement de fondements... le tout étant de savoir adapter sa tenue à l'occasion comme le souligne Christine.

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  12. Personnellement le regard des autres m'importe peu déjà parce que personnellement je ne porte pas de mauvais jugement sur les autres je pense alors je ne fais pas attention si on en porte sur moi, et si c'est le cas et bien, ils n'ont cas regarder ailleurs ! C'est certain qu'il existe de mauvaises associations alors bien entendu il faut limiter les dégâts autant que faire se peut mais dans l'ensemble du moment ou on se sent bien dans ses tenues on est bien dans sa tête et c'est ce qui est le plus important. Que vaut le regard, et les mauvais jugement des autres, tout le monde ne peut pas avoir les mêmes goûts sinon la vie serait bien triste.
    Gros bisous ma belle !

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    1. Oh Lilly, qu'est-ce que j'aime ton point de vue! Oui, un peu de bienveillance libère beaucoup. Merci de le rappeler <3
      Gros bisous à toi!

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  13. Pas de "hantise", selon moi tout est jouable pourvu qu'on assume et qu'on soit joueuse ! C'est en se plantant qu'on apprend (c'est ce que je dis à mes élèves ; les erreurs sont constructives.) Peut être mon âge avancé mais je n'ai pas envie de me prendre la tête... Envie d'oser et de m'amuser. bises

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    1. C'est ce que je me dis un peu plus chaque année ;-). Vive l'âge qui passe! Bises Yelle

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  14. J'ai assez peu de "phobie" vestimentaire mais je m'entends souvent dire "trop court" ou "trop moulant" ... mais le pire au dire de ma fille c'est quand je dis "Ah non, je suis trop vieille pour ça" !!!

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    1. Hihi, moi aussi. Ma hantise est de marcher sur les plates-bandes de ma fille aînée de 14 ans quand je craque sur un t-shirt illustré, par exemple...

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  15. Des réflexions que j'entends chaque jour dans la bouche de mes clientes.
    Il faut que je t'invite à un de nos forums, tu serais passionnée
    Ce qui est important est de rester soi-même. d'assumer ce que l'on est et ce que l'on véhicule..
    Il faudra que nous en parlions toutes les 2..
    Tant qu'à la belle Ines, elle a toujours été classique, c'est ELLE tout simplement.
    Gros bisous belle Stelda

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    1. Ohlala, avec plaisir! J'en serai ravie <3. Gros bisous à toi, Sylvie

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  16. C'est marrant ton article, tu sais que quand j'étais étudiante aux Arts Déco (un endroit où presque toutes les filles sont déguisées ou super canons à l'année), j'avais eu besoin d'oser mettre TOUT ce que j'avais envie de mettre. Au début ça a été dur à assumer (la jupe qui traîne par terre, l'immense collier de perles passé en bandoulière sur la veste) et puis c'est devenu un vrai jeu. C'est royal même une fois que tu maîtrises le jeu.
    Maintenant en province je m'autocensure pas mal pour ne pas être un fardeau pour mes enfants.
    Quant à refaire un dressing, c'est vrai que les autocensures sont un vrai casse-tête. Pourtant on aimerait trouver les ressources d'arguments, mais peine perdue, ça peut même être perçu comme un changement violent. Une telle qui a des cheveux roux sublimes qui les compresse dans un chignon riquiqui... l'autre telle qui a des jambes sublimes et qui se balade toujours en pantalons de mémé larges et mi-mollets. C'est un vrai potentiel beauté qui part à la flotte.

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    1. J'aime ta dernière phrase : elle est magnifique! Et c'est tout à fait ça qui me chiffonne quand je trouve qu'une personne ne se met ps en valeur. Oui, on sait bien que ce n'est pas l'essentiel... Mais il n'y a 3 choses qui ne seront jamais en trop dans le monde : l'humour, l'amour et la beauté.

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  17. Coucou, super la vidéo de Nirvana :-) ! J'aime beaucoup cet article et il y aurait beaucoup de choses à dire, effectivement, sur ce sujet. Pour ce qui concerne la peur de montrer son corps, je me demande aussi si ça ne dépend pas aussi de notre imaginaire érotique (bien sûr, socialement et culturellement construit mais qui peut aussi varier d'un individu à un autre). Il y a peut-être des femmes qui pourront montrer la naissance des seins sans soucis, mais pas le cou, etc. Et puis montrer ses formes et montrer la "chair", ce n'est pas la même chose il me semble. Parfois, on joue avec les matières et les coupes : un pantalon hyper moulant pourrait donner à penser qu'on "montre" plus qu'avec une jupe tailleur, mais on donne moins prise aux regards scrutateurs sur la peau.
    Pour le reste, je pense que je m'autocensure, mais je le vis bien, ah ah ! C'est un choix : en général, je n'aime pas me faire remarquer. Pourtant, je ne suis pas complexée du tout et je me fous royalement de ce que les autres pensent de ma tenue mais je me sens plus libre en me donnant l'illusion que je peux passer inaperçue (oui, au fond, c'est prétentieux cette remarque mais au fond je l'assume - vous m'excuserez). Bises à vous. - N.

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    1. Complètement! C'est pour ça que ces choix (ou ces inquiétudes) sont si personnels et varient tant de l'une à l'autre.
      S'autocensurer mais s'en ficher, c'est le comble de l'acceptation ;-). Bavo, Nina!

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