Au-delà des magazines

inspi

Conclusion de notre feuilleton sur la presse féminine : entre revendications féministes et clichés féminins, la vérité est peut-être ailleurs. Parce que maintenant que j'ai bien compris que je ne trouvais plus mon compte dans la presse féminine, je fais quoi ?
Je n'aime pas rester sur un truc négatif : j'ai peur d'attraper des ulcères.


Mais au fait, que recherche-t-on dans un magazine féminin ?
  • se distraire agréablement l'oeil sans se fatiguer trop le cerveau  
  • les tendances, les dernières collections, des idées à s'approprier
  • des bonus : recettes, astuces beauté, infos sur les derniers produits.
Alors j'achète un magazine censé regrouper le tout pour le prix d'un café en terrasse. Et je suis souvent déçue (nous ne reviendrons pas sur les multiples déceptions, je crois qu'on en a largement fait le tour).
Mais si cette déception n'était pas seulement la faute des magazines ? Si c'était en partie la mienne ? Parce que je crois qu'on leur en demande beaucoup : on les achète pour se mettre le cerveau en mode off et on leur en veut ensuite. 
On leur en veut en particulier de ne pas nous correspondre, alors qu'il y a partout, autour de nous, des sources d'inspiration qui elles, nous correspondent, puisqu'elles nous touchent.

Bien plus riches et variés que la forme qu'on exige d'un magazine féminin (jolies photos, mise en page, calligraphie et graphisme) les images qui nous plaisent se trouvent au tournant d'un livre, d'un meuble, d'un immeuble, d'une pâtisserie, d'un herbier. Un parfum, un vin, du linge de maison portent aussi leur lot de graphisme.

Il y a bien plus d'amour et d'émotion dans la musique, un tableau, le jeu d'un acteur, la relecture d'un album de famille, des fous-rires, la lecture de BD et la confection de bons petits plats...
Tout cela nous ouvre des pistes différentes mais qui nous inspireront autant pour nos tenues qu'un shooting sur papier glacé, je crois.
Dès que je parle trop mode, que je me focalise uniquement sur la mode, la mode, la mode, j'ai l'impression de me couper du monde réel, de dégager la chaleur du rayon beurre de Carrouf'.

Donc oui, quand j'oublie mon polar, je continue à lire les magazines dans la salle d'attente du toubib (chez qui j'attends 2 h en moyenne!!) mais je n'en attend plus d'inspiration miraculeuse.

Spéciale dédicace à Dame Skarlette :
 "Tout ce qui n'est pas donné est perdu" (Père Ceyrac, jésuite, missionnaire)


PS la preuve que ça fonctionne : en écrivant cet article, j'ai découvert des Barbies de ouf!

stelda

22 commentaires:

  1. Sujet épineux...
    A vrai dire, je n'ai jamais vraiment lu les féminins, sur le préjugé débile que lorsqu'on propose aux hommes un problème de bridge, on nous met une page d'horoscope (ça mériterait un post... si ça t'inspire ;)).
    Aujourd'hui je les découvre, dans leur version gratuite, online, et je papillonne...
    Quand je veux un support réel, je préfère aller feuilleter de beaux livres chez Galignani.
    Cliché de Parisienne snob ? J'assume.
    Chouettes tes Barbies !!!
    Mais si tu as envie d'aller plus loin, y'a un autre truc de ouf à découvrir de ce côté :
    http://www.chicandgeek.com/ailleurs/bjd-french-collection-blanche-alix-dolls/
    Barbie semble soudain bien sage, non ?
    Bisous
    Anne

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    1. Oui, je crois que le débat des Anciens sur le cerveau des femmes est encore d'actualité, hélas! Comme toi, je déteste qu'on nous impose l'horoscope, c'est tout un symbole.
      Ces Barbies m'ont tapé dans l'oeil justement parce qu'elles sortent un peu du cliché poupouffe qui leur collent habituellement :)
      J'ai vu tes poupées, elles sont incroyables!
      Bises, Anne!

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  2. Je feuillète, j'ai rarement le temps d'approfondir la lecture.. A tel point que je me pose toujours la même question.. Pourquoi continuer à les acheter???
    Bisous

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    1. Ben je ne sais pas... il doit y avoir une addiction aux féminins, pas encore révélée par l'OMS :D.
      Bises, Sylvie

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  3. Je crois que oui, un magazine permet de se mettre en off. Ensuite je les découpes, je les déchire, ils servent aux enfants pour faire des collages, fabriquer des enveloppes lorsqu'ils osent encore écrirent.

    PS : j'ai ce bouquin sur les Barbies

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    1. Tu as tout à fait raison : on les achète pour se mettre en off, comme si on regardait Sous le Soleil ou Plus belle la Vie... donc il ne faut pas en attendre des miracles ;-)

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  4. Tu as bien raison, un magazine est fait pour se détendre et s'ouvrir un peu sur le monde qui nous entoure :) j'adore la première barbie, elle est trop belle! :) Bisous!

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  5. Je trouve que ELLE condense assez bien ce que j'ai du mal à trouver dans d'autres magazines féminins. Mais tu n'as pas tord dans le fond, acheter un magazine féminin, c'est souvent une déception à la clé.

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    1. Pour moi, c'est actuellement Grazia qui me correspond le mieux. mais ça me fait le même effet qu'un hamburger : un truc qu'on achète quand on est pressé, vite avalé, pas répugnant mais pas exaltant non plus :D.

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  6. Cela fait bien dix ans que je n'en lis plus... toutes ces pubs et ces marronniers ne m'emballent plus (la détox après Noël, le régime en mars-avril, comment être une bonne mère de famille, une bonne amante et une working-girl tout à la fois etc.). Par contre, j'adore les consulter dans la salle d'attente du médecin et retrouver, l'espace d'un instant, mes rêveries d'antan ! Bon week end. Nina (PS : très chouette la vidéo)

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    1. Et c'est moins frustrant d'être interrompue dans la lecture de ELLE que d'un polar palpitant ;-).
      J'adore Liz McComb, je trouve qu'elle a une voix avec une émotion incroyable!
      Bonne semaine, Nina

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  7. C'est vrai qu'on ne peut pas trouver tout ce que l'on recherche dans un magazine féminin mais il n'en a de toute façon pas vocation. Ce serait un peu triste de s'arrêter à ça effectivement

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  8. La comparaison que tu fais dans une de tes réponses me parait juste, c'est comme quand on avale un Mc Do il ne faut pas en attendre plus, moi aussi je lis Grazia de temps en temps !!!! incorrigible je suis, bisous.

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    1. :D Il doit y avoir un truc addictif dans les féminins! Gros bisous, Blandinette!

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  9. J'en achetais entre deux et cinq par mois lorsque je passais ma licence d'Histoire. Ca me sortait des manuels, des thèses et des magazines éco/politiques.
    Mais depuis que je suis entrée dans le monde de la comm', je ne vois plus que des campagnes et des opérations de marques dans ces magazines. J'ai perdu la magie... Du coup, lorsque je les achète, c'est parce que je recherche l'inspiration pour mon travail :)

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    1. C'est sûr que vu comme ça, ça perd de son charme :).

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  10. Je ne lis plus les magazines féminins que pour les sujets de fond du type : où trouver les meilleurs cookies à Paris? Cela m'inspire beaucoup pour ma garde-robe...

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    1. Ah bah oui! les meilleurs faiseurs sont à côté les uns des autres : regarde Hermé, il est à 2 pas de Goyard et Chaumet et Céline, héhéhé :D

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  11. J'ai laissé tomber les magazines féminins. J'étais très peu perméable jusqu'à mes débuts de trentenaire à tout ça, la mode etc. je la voyais à la télé, dans les vitrines et je me faisais mon idée et mon style comme ça. Et puis, j'ai repris ELLE au boulot (notre service com avait le bon goût de nous avoir abonné à ça), avec plaisir comme un retour à mon enfance où ma mère achetait son ELLE chaque vendredi/samedi (aucune certitude sur le jour de sortie) et le feuilletait sur le canapé.
    Et j'ai repris goût en me contentant du ELLE, déjà assez à lire, voir et contempler. J'ai pris un abonnement d'1 an et j'ai continué ensuite en allant au kiosque, me créant mon petit plaisir du vendredi, comme ma maman donc.
    Et puis, j'ai décidé d'arrêter au 1er janvier 2012. Comme la clope. Parce que je trouvais que ça ne m'apportait rien de bon. Juste des nouvelles envies. Je suis devenue une consommatrice avec le ELLE. ça aurait pu tout autant marcher avec Glamour, Vogue etc. Peut importe. Ces magazines nous créent des besoins (pas moins qu'internet évidemment) et j'ai eu la grande surprise de me trouver des envies de sacs à 4 chiffres. Alors, j'ai décidé d'arrêter.

    Evidemment, je reste une pintade : je continue de regarder les vitrines, les couvertures au kiosque, surfer sur internet et regarder de temps en temps sur le site de ELLE. On ne se refait pas. Mais fini les magazines que j'ai définitivement associés à la surconsommation. Je me trompe certainement de combat mais bon, voilà.

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    1. Tu as bien raison : les jolies vitrines sont faites pour être regardées, et puis on n'est pas des moines, hein ;-). mais ça n'a en effet rien de commun avec une injection quotidienne d'articles comminatoires "LE sac de l'été", "choisir LA chaussure du mois"...

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